La Roja veut renouer avec les sommets
Injouable entre 2008 et 2012, l'Espagne avait tout raflé avec notamment le titre suprême en Afrique du Sud. Elle a cependant marqué le pas depuis. Soumise à ce que l'on peut appeler "la malédiction du tenant du titre", la Roja avait échoué à sortir de son groupe en 2014 au Brésil. Quatre ans plus tard, en Russie, elle franchissait ce cap, pour s'arrêter au suivant. Sortie aux tirs au but par le pays hôte, elle fut décriée pour son jeu de possession particulièrement stérile. Au Qatar, elle compte finaliser sa reconstruction. Le Costa Rica, qui a disposé de la Nouvelle-Zélande en barrage pour se qualifier, était le premier obstacle.
Navas et ses coéquipiers en souffrance
Le premier frisson de la rencontre est à attribuer aux Espagnols. Bien servi par Pedri, Olmo a placé sa reprise non loin du poteau costaricien (5'). Quelques minutes plus tard, le petit génie du Barça servait Asensio pour un résultat similaire (9'). La troisième fut la bonne. À l'affût d'une louche légèrement contrée dans le dos de la défense, Olmo a cette fois bien conclu grâce à un enchaînement parfait (12'). Face à un adversaire beaucoup trop timide, la Roja a continué d'installer son jeu. Avec une reprise à la suite d'un centre d'Alba, Asensio a rapidement doublé la mise (21'). Sur cette réalisation, Navas a peut-être quelque chose à se reprocher.
- À lire également : CdM 2022 : le Costa Rica, un dernier invité qui n’est pas le premier venu
Complètement acculés, Los Ticos ont en plus trouvé le moyen de tendre le bâton. À la faute sur Alba, Duarte a offert un penalty. La sentence a été transformée par Ferran Torres (31'). Même si son équipe n'a pas su proposer la moindre frappe au but, Luis Fernando Suarez a presque pu accueillir positivement la fin du premier acte. Que dire à la pause, pour remotiver un collectif dépassé dans absolument tous les domaines ?
L'Espagne en démonstration jusqu'au bout
Au retour des vestiaires, la physionomie du match n'a pas franchement changé. En moins de 10 minutes, Torres a une nouvelle fois trouvé la faille au sein d'une défense amorphe (54'). Avant même l'heure de jeu, Luis Enrique a fait souffler Pedri et son double buteur. En face, l'entrée en jeu de la légende costaricienne, Bryan Ruiz a sans doute été l'unique motif de satisfaction du côté du pays d'Amérique centrale.
- À lire également : CdM 2022 : ces joueurs qui jouent peu et qui vont jouer gros
Malheureusement, le quart de finaliste de la Coupe du monde 2014 a bu le calice jusqu'à la lie. La volée de Gavi aux 16,50 mètres résonna comme un énième coup dur à encaisser (74'), mais pas le dernier. Soler s'est montré sans pitié afin de valider un score tennis (90'), tout comme Morata qui voulait absolument son but (90+3'). Pour mettre fin au supplice, il n'y avait que le coup de sifflet final d'Abdulla Mohammed, l'arbitre de la rencontre.
La fiche du match
Espagne 7 - 0 Costa Rica
Buts : Olmo (12'), Asensio (21'), Torres (s.p. 31', 54'), Gavi (74'), Soler (90'), Morata (90+3')
Composition de l'Espagne : Simon - Azpilicueta, Rodri, Laporte, Alba (Balde 64') - Busquets (cap. Koke 64'), Gavi, Pedri (Soler 57') - Ferran (Morata 57'), Olmo, Asensio (Williams (69')
Composition du Costa Rica : Navas (cap.) - Martinez (Waston 46'), Fuller, Duarte, Calvo, Oviedo (Matarrita 82') - Campbell, Borges (Aguilera 72'), Tejeda, Bennette (Ruiz 61') - Contreras (Zamora 61')