"Neymar demande de l'aide", selon Henry

Suiveur assidu de la Ligue 1 pour Prime Video, Thierry Henry multiplie les interventions aux bords des pelouses du championnat de France cette saison. Pour L’Équipe, l’ancienne gloire d’Arsenal et de l’Équipe se France s’est éloigné du terrain et s'est penché sur un sujet qui l’interpelle, celui de la santé mentale des joueurs. Tandis que Neymar a récemment évoqué son mal-être et sa lassitude mentale, l’ancien buteur s’est attardé sur son cas et une précédente intervention au sujet du Brésilien.

« Quand on analyse une action et qu'il ne s'est pas replacé, OK c'est un fait et il faut le dire. Oui, il est un peu moins bien... mais il y a des raisons. Neymar a souvent parlé dans ses dernières interviews de son bien-être, de la pression... Donc ma première réflexion était : "Est-ce qu'il est bien ?" Ce n'était pas : il ne fait plus de petits ponts, de sombreros, il n'accélère plus... Il parle, mais est-ce qu'on l'entend ? Il demande de l'aide, il y a des choses qui se passent dans sa tête, comme tout être humain », a souligné Thierry Henry.

"L'émotion, ça touche tout le monde"

Alors que le cas Lionel Messi est aussi entré dans la discussion, le meilleur buteur de l’histoire des Bleus a regretté que « l’on oublie trop souvent cette dimension. Lorsque Lionel a pleuré en partant de Barcelone, ce n'était pas programmé. Quand tu penses que tu ne vas jamais partir de quelque part et que d'un coup ça arrive, ça crée un choc émotionnel. »

Le consultant a d’ailleurs puisé dans son expérience personnelle pour appuyer ses propos. « Quand je suis parti d'Arsenal pour Barcelone, il m'a fallu un an pour être bien... J'arrive blessé, je suis en période de divorce, je dois apprendre un nouveau système, vous mélangez tout ça, cela joue sur le mental. » S’il pense que le sujet « était totalement tabou » à son époque, Henry s’interroge sur « comment les gens réagiraient si un joueur de foot parlait comme ça à la fin d'un match, expliquant qu'il n'était pas bien mentalement. »

« L’émotion, ça touche tout le monde », insiste toutefois l’homme aux 123 sélections qui espère un changement de mentalité dans le monde du football. Et une meilleure prise en considération de la santé mentale des joueurs.