Cinq ans, c'est le temps passé par Isco sans accorder d'interview. L'ancien international espagnol ne le cache pas, il n'est pas très à l'aise avec la presse. Toutefois, à 31 ans, il admet avoir gardé le silence trop longtemps. Au cours d'un entretien accordé à Marca, il a tenu à clarifier les pourtours de sa dernière aventure du côté du FC Séville.

Avis de tempête

Tout commence à l'été 2022. "J'ai terminé mon contrat avec le Real Madrid et cette pré-saison, Lopetegui était à Séville. Il m'a appelé et m'a dit qu'il m'appréciait, commence ainsi Isco. Au final, Lopetegui est l'un des meilleurs entraîneurs que j'ai eu. J'avais d'autres offres de l'Italie, mais je considérais que c'était une bonne étape dans ma carrière, parce que c'est une super équipe, ils ont joué la Ligue des Champions, Lopetegui était là... C'était une très belle opportunité."

Jusque-là, tout va bien pour Isco. Sa saison et celle du club connaissent néanmoins un tournant au mois d'octobre. "Ils virent Julen, Sampaoli arrive et il est bien aussi. Mais quand Lopetegui part et que le mercato approche, je vois beaucoup de choses étranges au sein du club. Pour commencer, ils ont appelé mon représentant pour trouver une issue pour moi, sans discuter de quoi que ce soit avec moi auparavant. Dès que je l'ai découvert, je suis allé parler directement avec Monchi." Avec l'ancien gardien de but, directeur sportif du club andalou, le contact est très mal passé.

Clash Isco - Monchi

L'ancien joueur de Malaga se souvient bien de cet échange. "Je lui ai dit : 'Écoute, ça m'est venu aux oreilles, je ne sais pas ce qui se passe, je ne sais pas si tu m'aimes, si tu ne m'aimes pas... Sois honnête avec moi et nous allons réparez-le sans problème. Je suis à votre disposition.' Je ne savais pas quelle crise économique Séville traversait, mais après cette conversation, tout a mal tourné. (...) Monchi a commencé à dire que je voulais partir, ce qui n'était pas vrai. Il a commencé à m'appeler, moi et mon avocat, tous les jours, nous harcelant pour signer la résiliation." Face au pressing incessant du dirigeant de 54 ans, Isco a souhaité une nouvelle discussion.

"Alors je suis allé lui parler à nouveau et je lui ai dit: 'Écoute Monchi, tu n'es pas honnête avec moi ou avec les gens à qui tu racontes des choses. Je veux rester et tu n'arrêtes pas de dire que je veux partir.' Et puis il y a eu un petit conflit... Je lui ai dit qu'il était la personne la plus trompeuse que j'aie jamais rencontrée dans le monde du football et il m'a agressé. Il est venu vers moi, il m'a attrapé par le cou, nous nous sommes éloignés et ils ont dû nous séparer complètement." Avec cette étape franchie, Isco ne se voyait plus rester au club. "Vous l'aurez compris, après cela, je n'ai voulu en aucun cas continuer là-bas. Et même si j'étais désolé, parce que j'avais une très bonne relation avec mes coéquipiers et que les fans me traitaient merveilleusement, je ne pouvais pas être à l'aise dans un club où le directeur sportif m'attaque et personne ne parle ou ne s'excuse." Ainsi, la résiliation de contrat de l'intéressé paraît bien plus claire aujourd'hui.