Samedi 27 février, Manchester City s'est imposé face à West Ham en Premier League (2-1). Une victoire qui propulse le club vers le titre de champion d'Angleterre, mais qui permet aussi à son entraîneur Pep Guardiola d'atteindre un cap symbolique.
La barre des 500 victoires
L'ancien Barcelonais a remporté sa 500e victoire en tant qu'entraîneur d'une équipe de première division. Voici comment se détaillent ces victoires, réparties entre trois équipes majeures du football européen : FC Barcelone, Bayern Munich et Manchester City.
- FC Barcelone (2008-2012, 247 matches, 179 victoires, ratio de 72,5 % de succès)
- Bayern Munich (2013-2016, 161 matches, 121 victoires, ratio de 75,2 % de succès)
- Manchester City (depuis 2016 : 273 matches, 200 victoires, ratio de 73,3 % de succès)
Au total, depuis qu'il est entraîneur, Pep Guardiola a disputé 681 rencontres au plus haut niveau. Avec 500 victoires, cela lui fait un joli ratio de 73,4% de victoires. Si le chiffre peut sembler fou, il dresse aussi en creux le portrait d'un entraîneur à l'incroyable palmarès. Il a en effet remporté la bagatelle de 29 trophées.
Une saison ahurissante avec Manchester City
Et le cap des 30 triomphes n'est plus qu'une question de temps ou presque. Avec 13 points d'avance sur son dauphin Manchester United, City est sur la voie royale pour décrocher la couronne en Premier League à douze journées de la fin. Mieux : le club est encore en lice dans toutes les compétitions (Ligue des champions, Coupe d'Angleterre, Coupe de la Ligue).
La dynamique qu'a impulsée Pep Guardiola à Manchester City cette saison est stupéfiante : le club reste sur une incroyable série d'invincibilité de 27 matchs toutes compétitions confondues. Les Cityzens ne sont plus qu'à un succès d'égaler leur précédent record, établi en 2017 ! Ils compteront sur leurs prochains matchs, la réception de Wolverhampton en Premier League mardi 2 mars et surtout le choc contre le voisin Manchester United dimanche 7 mars, pour écrire encore plus l'histoire.
Un entraîneur qui a su se réinventer
Symboliquement, cette barre des 500 victoires fait franchir un échelon supplémentaire à Pep Guardiola dans le classement officieux des meilleurs entraîneurs du monde. En 2020, le Catalan n'était pourtant même pas présent dans le classement FIFA du meilleur entraîneur de l'année. C'est Jürgen Klopp, le manager de Liverpool, qui avait raflé la mise devant Marcelo Bielsa (Leeds United), Hansi Flick (Bayern Munich), Julen Lopetegui (Séville) et Zinédine Zidane (Real Madrid).
Guardiola n'avait alors pas su porter Manchester City vers les sommets en Premier League et en Ligue des champions, au point d'être contesté et menacé par des rumeurs de départ. Mais alors qu'on le croyait incapable de se réinventer, il a trouvé de nouvelles formules pour redresser son Manchester City jusqu'à en faire la machine de guerre imbattable qu'il est actuellement.
Pep Guardiola, parmi les plus grands
Et si Guardiola brillait par son absence au trophée FIFA, il avait été sacré dans le même temps comme meilleur entraîneur de la période 2001-2020 par les Globe Soccer Awards. Une reconnaissance de ses performances dans la durée, mais aussi du style unique qu'il a su imprimer à ses équipes. Dès sa première année à la tête d'une équipe première en 2009, il a transformé le Barça en un modèle de perfection footballistique et de machine à gagner, réalisant un historique sextuplé.
Après le débat entre Cristiano Ronaldo et Pelé qui avait resurgi lorsque le joueur portugais avait dépassé le nombre de buts en carrière de la légende du Brésil, on tient peut-être le débat des prochaines années. Pep Guardiola devrait-il déjà être considéré comme l'un des plus grands entraîneurs de l'histoire, si ce n'est le plus grand ? Il n'appartient qu'à lui de faire s'agenouiller les sceptiques en menant Manchester City vers une nouvelle saison de tous les records.