Le torchon brûle entre Arkadiusz Milik et son entraîneur à l'Olympique de Marseille, Jorge Sampaoli. Après une première sortie médiatique déjà très commentée, l'attaquant polonais a remis un peu d'huile sur le feu hier dimanche soir à l'issue de la défaite face à Monaco au Vélodrome. Pour le joueur prêté par Naples, il y a eu de bonnes choses, mais certains choix, notamment du coach, sont discutables.

"Pour moi, le rythme, c'est très important", confie Milik

À chaud, au micro d'Amazon Prime Video, Arkadiusz Milik s'est plaint notamment des changements de système à répétition et de son manque de rythme du fait d'un temps de jeu plus limité qu'espéré. "Sur les deux derniers matchs, je n’ai pas joué, or pour moi, le rythme, c’est très important. Je me sens mieux quand je joue tous les trois jours. Il me manque du temps de jeu pour être meilleur. Vous voyagez beaucoup, vous ne jouez pas, et ça peut vous manquer… Mais à la fin, c’est le coach qui décide, et je respecte ses choix", a notamment lâché l'international polonais aux 61 sélections (16 buts).

La tension est palpable entre Jorge Sampaoli (à gauche) et Arkadiusz Milik (à droite) depuis quelque temps/Icon Sport
La tension est palpable entre Jorge Sampaoli (à gauche) et Arkadiusz Milik (à droite) depuis quelque temps/Icon Sport

Milik cette saison en Ligue 1, c'est 16 matches joués sur 27 possibles, pour 5 buts. Handicapé par une blessure au genou jusqu'au début du mois d'octobre, l'ancien joueur de l'Ajax Amsterdam, 28 ans, n'a été titularisé qu'à 9 reprises depuis le début de saison. Touché par le COVID en tout début d'année 2022, Milik était resté sur le banc à Lens, avant de jouer... 4 petites minutes du côté de Lyon. En février, Sampaoli l'a fait jouer moins d'une quinzaine de minutes à Metz comme à Troyes. Beaucoup trop peu pour l'intéressé, pourtant aligné d'entrée face à l'ASM.

"Le problème ne date pas d'aujourd'hui"

"J’étais content d’être titulaire ce soir, mais on a manqué beaucoup de choses, ce n’était pas facile non plus de jouer sans ailier. On n’a pas eu assez de un contre un. Pour moi, c’est très difficile d’expliquer cette défaite. Je pensais qu’on allait gagner et récupérer cette deuxième place. On n’a pas gagné depuis trois matchs, la situation est comme ça, on doit travailler. On n’a pas eu de grosses occasions et le problème ne date pas d’aujourd’hui", pestait Arkadiusz Milik.

Autant dire que l'entraîneur marseillais, Jorge Sampaoli, va devoir désamorcer plusieurs conflits au plus vite. Outre la grogne des supporters, la tension dans le vestiaire semble palpable. Les choix tactiques ne sont pas toujours bien compris et il ne faudrait pas que le fossé se creuse irrémédiablement entre joueurs et staff. Dans un premier temps, l'urgence, c'est Bâle. Ce jeudi, l'OM va tenter de redonner le sourire au Vélodrome, en Ligue Europa Conférence. Nul doute qu'une victoire ne ferait qu'apaiser -un peu- les tensions.