Deux jours après l'élimination en Coupe de France, Laurent Blanc ne s'est pas caché. En conférence de presse, il a largement admis que l'OL vivait une saison délicate. La défaite contre Nantes laisse des traces. "Ce n'est pas facile, tout le monde a pris un bon coup sur la tête" a ainsi commencé le technicien devant les journalistes. Plus tard, au cours de sa prise de parole, il dévoilera à demi-mot ne pas être surpris pas les résultats de l'exercice en cours. "On fera les bilans à la fin, mais c'est vrai que la saison est compliquée. Je l'avais dit en arrivant et j'avais raison. Elle était obligée d'être compliquée, car Lyon a changé d'entraîneur en cours de saison."

En plus du terrain, les complications se poursuivent désormais en tribunes. Amené à réagir sur l'annonce de boycott des Bad Gones pour la réception de Rennes ce dimanche, Blanc a fait part de sa compréhension, tout en regrettant une telle extrémité. "Tout le monde vit une saison difficile. Eux sûrement encore plus que la personne lambda. Je peux comprendre, ça fait un moment qu'ils doivent souffrir car les résultats de l'OL ne sont pas à la hauteur depuis longtemps. Mais on a besoin de supporters, comme tous les clubs. C'est dommage d'en arriver là mais c'est leur décision."

Blanc s'attache à finir la saison en faisant au mieux

Bien que lui aussi touché par une saison au goût d'échec, Blanc a globalement insisté sur l'importance de ne pas se démobiliser. "Notre vie est faite de matchs, il nous reste neuf matchs de championnat. Notre métier est de les préparer pour les gagner. J'ai parlé aux joueurs et je leur ai dit que la suite nous appartient. À nous de faire en sorte de jouer la suite de la saison avec nos armes pour se dire qu'on a fini la saison en tant que professionnels. C'est le minimum. Tous les clubs font ça, je ne vois pas pourquoi Lyon ne le ferait pas." Là où Corentin Tolisso se montrait optimiste en déclarant que l'Europe est encore jouable mathématiquement, l'Alésien a émis beaucoup plus de réserves. Pour lui, la défaite en demi-finale de coupe de France "impacte la saison suivante". À ces mots, on devine que l'entraîneur n'envisage pas la possibilité d'une 5e place de l'OL en L1.

Dans les faits, celui qui avait glané le surnom de "président" en tant que joueur est maintenant confronté à un vestiaire hétéroclite en termes de motivation. "Mon travail est dans le management en ce moment. Il faut parler. J'insiste sur beaucoup de détails. Sportifs, mais aussi en tant qu'hommes. Il y a des décisions à prendre, des attitudes à avoir, des réactions... On est des hommes avant tout." Pour autant, le coach lyonnais a réaffirmé compter sur tout le monde pour la fin de saison.