La Beaujoire a ce vendredi été le théâtre d'un spectacle affligeant. Accompagnant leur jeune fils, supporter de l'Olympique de Marseille, à son premier match de football dans un stade, les époux Mahé ont été vécu une soirée cauchemardesque. Interrogée par BFM TV, la mère a narré les terribles évènements desquels ils ont été victimes : "Il avait un maillot de l’OM (son fils, ndlr) mais il agitait autant le drapeau du FC Nantes. Il a chanté l’hymne de la Beaujoire. Mon fils n’est pas un fanatique. On l’a privé d’une soirée mémorable à cause de la bêtise de certains."

C'est après l'ouverture du score marseillaise que la situation s'est envenimé. "On a montré qu’on était content, raconte-t-elle. C’est à ce moment-là qu’on a subi un déferlement de violence de la part de certains individus qui étaient dans la tribune d’à côté, la tribune Loire. On s'est fait insulter, on nous a craché dessus. On a reçu des gobelets de bière. J’ai su après qu’on nous avait aussi uriné dessus. Certains ont montré leur sexe. Sans aucune intervention de stadiers. C’est surtout ça qui est dommage."

Des supporters de Nantes pointés du doigt

Mais le pire n'était pas encore arrivé. Quelques minutes après l'égalisation nantaise, le mari d'Alicia Mahé a été victime d'un infarctus. "Il a fait un malaise cardiaque dans les tribunes, explique-t-elle. Je pensais au départ qu’il convulsait. J’ai paniqué, j’ai hurlé, j’ai appelé au secours. J’étais entouré dans ma famille. Mon papa s’est occupé de mon mari. Ma sœur, mon frère et mon cousin de mon fils. Moi j’étais en panique. Un jeune spectateur qui était à côté de nous était pompier. Il a tout de suite vu qu’il fallait masser très rapidement. Ils ont fait comme ils ont pu en attendant l’arrivée des secours. Mon mari a ensuite été évacué en ambulance. Il avait fait un premier arrêt cardiaque."

Après en avoir fait un second durant son transport vers l'hôpital, l'homme récupère finalement. Choquée, sa femme raconte qu'aucun supporter n'est venu à son aide. "Certains ont même pris des selfies devant l’ambulance dans laquelle mon mari était en train de se faire réanimer…", déplore-t-elle enfin.