C'est une affaire qui aurait presque comme un air de déjà vu en France. Le groupe Mediapro qui a plongé le football hexagonal dans la tourmente connaîtrait aussi des problèmes en Espagne. Explications.
Mediapro veut renégocier les tarifs
Le groupe espagnol de médias ne possédait pas que les droits de diffusion des rencontres en France. En Espagne, il peut aussi diffuser les matches dans les bars pour les saisons 2019/20, 2020/21 et 2021/22. Un lot d'une valeur de 460 millions d'euros que Mediapro voudrait désormais renégocier, selon les informations du site El Confidencial.
Mediapro explique en effet qu'en raison de la pandémie de coronavirus, les bars n'ont plus vraiment le même attrait ni la même capacité d'ouverture. Avant la crise, l'objectif était en effet de 85.000 bars pour diffuser la rencontre, chacun d'entre eux payant 250 euros pour diffuser la rencontre. Mais, seulement 50.000 établissements auraient finalement payé. La situation sanitaire a encore aggravé la situation. De quoi penser désormais que Mediapro veuille réduire son paiement, comme en France. C'est ce qu'a expliqué le responsable d'un club à Ok Diario.
Ils devront faire preuve de transparence s'ils parviennent à un nouvel accord. Tous les clubs souffrent d'une manière ou d'une autre et nous avons dû réduire le personnel pour arriver à équilibrer les comptes
Alors même que des clubs comme le FC Barcelone sont confrontés à de sérieux problèmes de trésorerie, le sujet est tout sauf anecdotique.
Le débat se poursuit aussi en France
En France, alors que Mediapro a arrêté les paiements, la Ligue de Football professionnel a décidé de lancer un nouvel appel d'offres dont on devrait connaître rapidement les résultats. Mais, Jaume Roures, le tout-puissant patron du groupe espagnol, interrogé par Radio Marca, n'a pas hésité à blâmer les instances dirigeants du football français dans le fiasco.
Les reprises (des informations) en France comme celle L’Equipe m’ont dérangé parce que c’était une fausse interprétation de la situation. Nous demandions à la ligue française de renégocier le contrat (des droits TV de la Ligue 1). Mais nous n’arrêtions pas de payer. Là, au lieu de s’asseoir pour négocier, ça a mal tourné.
Des propos qui sont tout de même à relativiser puisqu'il avait lui-même décidé d'interrompre les paiements dès octobre. De quoi donner le blues aux journalistes de Téléfoot...