Une organisation très décriée

La fête a fait place au cauchemar pour des supporters qui se sont rendus au Stade de France ce week-end. En effet, la finale de la Ligue des champions a été émaillée par des violences aux abords du stade. La fan-zone de Liverpool n'a pas été épargnée non plus. C'est désormais l'heure des comptes et le Ministère de l'Intérieur a donné sa version des faits ce lundi.

Après la charge menée par les forces de l'ordre, la fan-zone de Liverpool a été laissée dans un triste état (Iconsport)
Après la charge menée par les forces de l'ordre, la fan-zone de Liverpool a été laissée dans un triste état (Iconsport)

Invitée sur le plateau de RMC Story, la porte-parole du ministère dirigé par Gerald Darmanin, a déclaré que la présence en masse de faux billets est ce qui a causé les débordements avant la finale. La préfecture de police a aussi évoqué entre 30 000 et 40 000 supporters dotés de faux billets. Des chiffres extrêmement décriés par les observateurs. "Il y a plein de personnes qui sont arrivées au pré-filtrage, aux abords du Stade de France, avec des billets au format papier Elles ont été refoulées parce que le billet ne fonctionnait pas au moment du scan", s'est justifiée la porte-parole .

Des tickets pour la finale de Ligue des champions factices

Camille Chaize a ajouté qu'une "fraude massive" via la vente de faux billets au marché noir est à l'origine des violences. La porte-parole renvoie une partie de la responsabilité à la FFF ainsi qu'à l'UEFA. Ces dernières devant être "les garantes de la sécurité à l'intérieur du stade et aux abords immédiats". Cette organisation désastreuse de la finale de la LDC vient aussi ternir l'image de la France à l'approche d'échéances majeures. En effet, c'est l'Hexagone qui accueillera la Coupe du monde 2023 de Rugby et les Jeux Olympiques.

L'Intérieur dénonce également la trop grande présence de billets papiers. Une faute qui incomberait en grande partie à une demande du club de Liverpool, toujours selon Camille Chaize. Les autorités souhaitent le passage au tout numérique pour favoriser les contrôles. Mais le gouvernement admet tout de même une responsabilité "globale" partagée entre les instances organisatrices et les autorités françaises. La porte-parole promet que les dispositifs de sécurité "seront au point" pour les JO de 2024. Des conclusions seront vraisemblablement tirées de cette finale de la Ligue des champions.