L'Argentine rêve depuis 1986

Anomalie du football ou non, l'Argentine n'a soulevé que deux Coupes du monde dans son histoire. En 1978 puis en 1986, avec un (sacré) coup de main du destin. Et c'est le cas de le dire. Depuis, les Argentins sont tombés en finale en 1990 puis en 2014. Un coup de massue pour l'Albiceleste qui, au Brésil, se voyait déjà danser la carioca avec Leo Messi en chef de file. Mais non. Gonzalo Higuain manquait l'immanquable avant que Mario Götze n'enterre tous les espoirs des pibes en prolongation. Des regrets éternels, malgré une compétition finalement très peu flamboyante de la part des Argentins.

En 2018, l'Albiceleste a cédé face à l'équipe de France et la dure loi de Kylian Mbappé, entre autres. En Russie, Messi et les siens étaient d'ailleurs passés par un trou de souris pour voir les huitièmes avant de tomber face au futur vainqueur. Un résultat plus que logique lorsque l'on voyait les carences défensives de l'équipe de Jorge Sampaoli.

La Copa América, vrai espoir ou simple exploit ?

Il faut dire que Leo Messi avait vu les choses en grand en remportant la Coupe du monde U20 en 2005, au Nigéria. Mais alors qu'il raflait tout ou presque en club avec le FC Barcelone, il lui a fallu attendre 2021 pour remporter son premier titre avec l'Argentine, chez les A. Des revers en Copa América en veux-tu en voilà, la Coupe du monde 2014 comme évoqué plus haut, avant la délivrance l'été dernier contre le Brésil. Un seul but d'Ángel Di María faisait le bonheur de tout le peuple argentin, qui attendait ce moment depuis (trop) longtemps.

Le poids du maillot albiceleste semblait peser bien lourd sur les épaules des Argentins ces dernières années. Et cette victoire en Copa América a totalement libéré la sélection sud-américaine, qui se tourne désormais vers le Mondial avec plus d'assurance, et le rêve de faire quelque chose de très grand.

La dernière pourrait être la plus belle

D'autant plus que cette Coupe du monde sera la dernière pour plusieurs joueurs. Di María a d'ores et déjà annoncé qu'il prendra sa retraite internationale après la compétition qatarie. Il devrait en être de même pour le septuple Ballon d'Or, Lionel Messi, qui devrait lui aussi tirer sa révérence. Cette fois-ci pour de bon. Une page qui se tournerait, laissant la place à la prochaine génération argentine. L'occasion serait belle de finir en beauté pour une génération qui a rétabli une anomalie l'été dernier en remportant un premier trophée, mais qui a soif de plus.

Leo Messi et les siens sont décomplexés. En témoigne la Finalissima jouée à Wembley contre l'Italie et remportée haut la main (3-0). La Scaloneta semble enfin avoir trouvé son équilibre, avec qui l'Argentine reste sur 32 matches sans la moindre défaite, un record. Messi se préparera au mieux pour arriver en grande forme au Qatar. C'est aussi pour ça, d'ailleurs, qu'il a souhaité continuer au Paris Saint-Germain une saison de plus. Mais le chemin jusqu'au sacre sera long et semé d'embûches. La Pologne, l'Arabie Saoudite et le Mexique en groupe, avant de croiser potentiellement les Pays-Bas, l'Espagne ou l'Allemagne ou encore le Brésil. Mais l'Albiceleste est prête et en mission. Déjà hâte d'être au Qatar pour en découdre. Pour l'Argentine, c'est maintenant ou jamais.