Président du Gazélec Ajaccio pendant 14 ans, Olivier Miniconi va se retrouver derrière les barreaux. Malgré la chute du club corse, passé de L1 à National 3 en l'espace de quelques années avant d'être placé en liquidation judiciaire en début d'année, l'ancien dirigeant n'échappe pas à la justice. Les faits remontent entre le début d'année 2018 et la fin de son mandat de président, en novembre 2019. Au cours de cette période, il est coupable d'avoir dissimulé primes, avantages, indemnités kilométriques de près de 70 joueurs.
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Selon l'union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales (Urssaf), le préjudice s'élève à près de 658 000€. Condamné à un an de prison ferme, Miniconi voit sa peine allongée à 18 mois en raison d'une révocation d'un sursis de six mois portant sur une première affaire d'abus de biens sociaux. Sur le plan financier, l'Ajaccien doit s'acquitter de 671 940€ de dommages et intérêts, une somme qu'il paiera avec ses successeurs, Christophe Ettori et Mathieu Messina, eux aussi condamnés.
Miniconi a reconnu tout en se défendant
Lors de son audience, Olivier Miniconi avait reconnu que des avantages comme des loyers ou des véhicules pris en charge par le club auraient dû être déclarés. Pour autant, il a ensuite articulé sa défense autour de ses bonnes intentions envers le GFCO. "Ça n'avait rien à voir avec des salaires. J'ai géré le club en bon père de famille. J'ai servi mon club de cœur de façon désintéressée."
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De son côté, la procureure a dénoncé "un système de fraude généralisée". Pour elle, Miniconi a agi en pleine connaissance de cause. En tant que chef d'entreprise, celui-ci est complètement au fait de la gestion de sociétés. Par ailleurs, déjà sous sa présidence, en 2015, le Gazélec avait déjà été la cible d'un redressement de 25 000€ de l'Urssaf.