La nouvelle a surpris tout le monde. Cinq ans après sa prise de pouvoir à la tête de la sélection italienne, Roberto Mancini en a annoncé sa démission ce dimanche. Une décision que ne digère par la presse transalpine, qui ne s'est pas montrée tendre à l'égard de son ancien international (36 sélections, 4 buts). Mais si le choix de Mancini de quitter le banc des Azzurri déçoit, ce sont surtout "les manières et le timing" qui sont dénoncées par la Gazzetta dello Sport.

Le quotidien italien explique ainsi que le technicien de 58 ans aurait annoncé son choix à Gabriele Gavrina, président de la Fédération italienne de football (FIGC), par le biais d'une simple mail envoyé depuis son lieu de vacances à Mykonos. Le tout après que les deux hommes se sont entretenus la veille. Selon le média, en plus de petits problèmes internes, Mancini aurait mal vécu la nomination de Gianluigi Buffon au poste de chef de la délégation italienne.

"Mancini n'a aucune excuse"

Amère, la rédaction de la Gazzetta ne s'est pas privée de publier un éditorial à charge vis-à-vis du champion d'Europe 2021. "Mancini n'a aucune excuse, il n'y a pas d'échappatoire à l'équipe nationale. On peut quitter un banc d'un coup, même le bleu, mais pas comme ça, avec un simple mail, sans se soucier de personne : des supporters, des passionnés, y compris des Italiens qui ne s'intéressent pas au football. Parce que l'équipe nationale appartient à tout le monde, peut-on lire dans le journal paré de rose. Le vent du cynisme souffle fort dans le football, de l'argent assumé comme la seule valeur, absolue et destructrice: le respect des accords, des contrats, de la parole, n'existe pas."

Dans cet édito, le quotidien fait également état d'une offre juteuse venue de l'Arabie Saoudite pour Mancini. "Nous verrons si c'est la raison ou plutôt la proposition saoudienne pharaonique", laisse le bénéfice du doute l'écrit de la Gazzetta. De son côté, Arrigo Sacchi, le mythique entraîneur italien, regrette également la décision de son compatriote : "Si l'argent compte le plus, ce n'est pas bon pour le football. Le timing n'est pas le meilleur, nous devons comprendre s'il y a autre chose derrière." Enfin, d'autres médias tels que le Corriere dello Sport évoquent une certaine lassitude de la part de Roberto Mancini, lui qui a assisté au départ de certains de ses plus proches collaborateurs.