Mercredi soir 8 septembre, la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel (LFP) a rendu son verdict après les incidents du match Nice-Marseille, survenus dimanche 22 août. Le directeur de la communication de l'OM Jacques Cardoze a exprimé la position de son club vis-à-vis de ces décisions. Et il est apparu très remonté.

Jacques Cardoze regrette une "décision politique"

Ce jeudi matin 9 septembre, lors d'une interview à RMC, le directeur de la communication du club olympien a exprimé tout son mécontentement. Jacques Cardoze a notamment regretté une "décision politique."

"C’est une décision politique, en demi-teinte. Elle n'est pas à la hauteur de l’exemplarité qu’elle aurait dû donner au football français. On a vu des saluts nazis dans cette tribune, on a vu 150 personnes envahir le terrain, 74 projectiles envoyés en 74 minutes... Et finalement on s’est attaché à ce qu’il s'est passé à la 75e minute, en sanctionnant Dimitri Payet et Alvaro, considérés comme fauteurs de troubles d’une certaine façon. C’est oublier ce qu’il s’est passé durant les 74 minutes avant cela. Et moi cela me choque beaucoup, parce qu’il n’y a pas d’exemplarité pour le foot français."

Jacques Cardoze pour RMC

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Cardoze dénonce un acharnement envers l'OM

Amer, le directeur de la communication de l'OM s'est dit scandalisé par l'asymétrie des sanctions, qui ont visé deux joueurs marseillais et aucun joueur ni membre du staff de Nice.

"Ce qui nous dérange le plus c’est que ce sont deux joueurs marseillais sanctionnés. Aucun joueur niçois, ni monsieur Galtier (l'entraîneur de Nice) qui avait porté un coup. (...) J’en parlais avec Dimitri Payet hier, il a reçu 25 bouteilles durant le match. Quel homme peut supporter ça sans aucune réaction ?"

Jacques Cardoze pour RMC

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Dimitri Payet a été sanctionné d'un match de suspension avec sursis par la commission de discipline de la LFP pour avoir renvoyé des bouteilles qui l'avaient atteint dans les tribunes niçoises. Icon Sport

"On banalise la violence"

Mais ce que Jacques Cardoze digère le moins, c'est la banalisation de la violence que la faiblesse des sanctions envers le club niçois induit.

"Trois matchs de suspension (de huis clos à l'Allianz Riviera, ndlr) dont un déjà purgé, un autre qui est Nice-OM et qui ne sera de toute manière pas rejoué à Nice... Finalement il ne reste qu'un seul match à huis clos pour l'OGC Nice, et ça me choque, encore une fois. C’était l’occasion de dire stop à la violence, de dire 'ce n’est pas possible'. Et j’ai l’impression qu’on banalise la violence. Mettez-vous à la place d’un jeune ado qui voit tout ça, et qui se dit 'ben finalement des incidents de jeu, une tribune qui déborde, des saluts nazis, ce n’est pas si grave, ce n’est qu’un match ferme, qu’un point en moins pour mon équipe'."

Jacques Cardoze pour RMC

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Jacques Cardoze a regretté que le comportement des supporters niçois n'ait pas été sanctionné plus sévèrement. Icon Sport

L'OM confirme que ses joueurs disputeront le match sur terrain neutre

Jacques Cardoze a aussi confirmé que l'OM irait bien disputer le match sur terrain neutre, conformément à la décision de la commission de discipline de la LFP. Enfin, le directeur de la communication du club olympien n'a pas exclu de faire appel au sujet de la sanction d'Álvaro González. "La question de l’appel, on va y penser la semaine prochaine, puisqu’on attend les motivations par écrit, que nous n’avons pas encore. On ne ferme pas la porte, mais on attend."