La crise couve à Bordeaux et elle prend plusieurs formes. Sportive d'abord avec une angoissante 17ème place en Ligue 1 et un revers plus connu depuis 44 ans face à l’Olympique de Marseille vendredi dernier (0-1). Économique ensuite avec l’incapacité du club à se renforcer sur le marché des transferts avant d’avoir vendu des joueurs. Dans cette optique, alors que le groupe de Vladimir Petković est trop important quantitativement, la direction a frappé fort afin d'alléger celui-ci. Et ce, dans le but notamment d'y faire de la place afin de pouvoir faire venir deux ou trois joueurs d’ici à la fin du mois.

Battu par Marseille vendredi dernier, Bordeaux occupe la 17ème place de Ligue 1 (iconsport)
Battu par Marseille vendredi dernier, Bordeaux occupe la 17ème place de Ligue 1 (iconsport)

Six joueurs dont Koscielny écartés

Plusieurs joueurs se sont ainsi vu signifier leur mise à l’écart du groupe professionnel. D’après L’Équipe, Josh Maja, Samuel Kalu, Ótavio, Laurent Koscielny, Mehdi Zerkane et Paul Baysse ne s’entraîneront plus avec les pros. Si les raisons diffèrent selon les cas personnels, les deux derniers cités se seraient également vu reprocher des écarts de comportement. Zerkane notamment aurait simulé être malade de la Covid-19 afin de ne pas disputer les deux dernières rencontres du club en Coupe de France. En ce qui concerne Koscielny, toujours capitaine en début de saison et rémunéré 3 millions d’euros bruts par an, son niveau insuffisant et son rôle jugé trop effacé dans le vestiaire ont conduit ses dirigeants à adopter une telle position. Ils réfléchiraient même à résilier le contrat de l'ancien international français de 36 ans.

Bordeaux espère des départs pour pouvoir recruter

En agissant ainsi, le board des Girondins souhaite inciter ces éléments à quitter le navire d’ici à la fin du mois de janvier. Ainsi, en libérant de la masse salariale voire en récupérant des indemnités de transfert, Bordeaux pourrait s’offrir une marge de manœuvre sur le marché des transferts. Alors que Petković espère pouvoir compter sur un défenseur central (voire deux) et un milieu de terrain supplémentaires sur la phase retour, le club au scapulaire prend aussi le risque de diviser son vestiaire et de s’attirer la foudre des « bannis ».