À la veille de la rencontre entre les Pays-Bas et l'équipe de France, Aurélien Tchouaméni et Didier Deschamps étaient en conférence de presse. Le capitaine Kylian Mbappé, muet depuis le mois de juin dernier et touché par un deuil ces dernières heures, n'était pas présent devant les journalistes.

L'objectif de Tchouaméni

C'est d'abord le milieu de terrain du Real Madrid, Aurélien Tchouaméni, qui s'est présenté devant la presse. Milieu de terrain, mais aussi capable de jouer en défense centrale, comme lors du dernier match de Liga. "Mon père a bien rigolé quand je lui ai dit que je jouais central. Je me suis donné comme challenge de voir ce que je pouvais donner à ce poste. Mais je préfère jouer au milieu, ça c'est sûr", a-t-il déclaré avec un sourire, avant d'évoquer la rencontre contre les Pays-Bas, et la possibilité de poursuivre les qualifications sans encaisser de buts. "On n'en a pas forcément parlé avec le coach. On s'est dit pourquoi pas finir cette phase de qualification sans prendre de buts", a-t-il précisé. Pour autant, pas de relâchement qui tienne, alors que les Bleus peuvent valider leur qualification pour le prochain Euro en cas de victoire.

"À nous de taper du poing sur la table"

Par ailleurs, Aurélien Tchouaméni a évoqué le calendrier surchargé des joueurs. Et selon le joueur du Real Madrid, ce sont les joueurs eux-mêmes qui devront essayer de faire bouger les choses. "Évidemment qu'on joue trop de matches. Auparavant, les matches de Ligue des champions, c'était une fois toutes les deux semaines. Aujourd'hui c'est rare d'avoir un match par semaine. À un moment, c'est à nous les joueurs de parler et de taper du poing sur la table. Pour un joueur, jouer 80/90 matches, c'est impossible, avant d'en dire davantage. Quand je dis taper du poing sur la table, je veux dire qu'on se rassemble tous et qu'on prenne une décision tous ensemble."

Interrogé sur l'incident qui a frappé les joueurs du Red Star à Nancy, victime de cris de singe, Tchouaméni ne semblait pas vraiment étonné, mais attristé. "C'est triste qu'en 2023 on parle encore de ça. J'ai pas encore envie de porter de jugement tant qu'on est pas sûr. Mais ce n'est pas nouveau. J'espère que les décisions seront à la hauteur de ces actes-là."

Deschamps veut oublier l'Allemagne

Après le milieu de terrain du Real Madrid, c'est Didier Deschamps qui a évoqué le match face aux Pays-Bas. Malgré les absents, il ne s'attend pas à un match facile à Amsterdam. "Il y a des absents. Nous c'est dans le secteur défensif, les Pays-Bas c'est au milieu et en attaque. On ne va pas refaire le discours du calendrier. On doit s'adapter. C'est un match de prestige. Beaucoup de respect par rapport à cette équipe. À l'aller, ça s'était bien passé", a-t-il déclaré avant d'évoquer le cas Mbappé, absent de la conférence de presse.

"Je discute régulièrement avec lui. Il y a des éléments que vous citez qui sont arrivés. Bien évidemment qu'il a besoin de tranquillité. Il est là et il fera partie de l'équipe qui a un objectif bien précis. Moi, ça me dérange pas qu'on puisse répartir les responsabilités. C'est l'intérêt de l'équipe de France avant tout."

Didier Deschamps sur Kylian Mbappé, en conférence de presse

Didier Deschamps n'a pas tranché sur son choix entre Coman et Dembélé, ou les deux, et a mis l'accent sur l'importance des latéraux de bien défendre, malgré le profil offensif des potentiels titulaires que sont Jonathan Clauss et Théo Hernandez. Mais pour préparer la rencontre face aux Pays-Bas, le sélectionneur français n'a pas voulu s'appuyer sur la défaite face à l'Allemagne. "Je ne me sers pas de la défaite en Allemagne. Le match le plus important, c'est demain."