Deschamps satisfait par l’année des Bleus

Après avoir parfaitement terminé l’année avec une Ligue des Nations et une qualification pour la Coupe du Monde 2022, Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus, a montré une certaine satisfaction. Malgré tout, le tacticien français n’oublie pas l’Euro manqué l’été dernier, et estime que ce coup dur s’est avéré un mal pour un bien, lui qui voyait beaucoup de qualité dans son équipe.

« On avait trois objectifs, on en a atteint deux qui sont importants avec un nouveau titre en Ligue des nations et une présence à la Coupe du monde 2022 qui est indispensable pour les grandes nations. Ce qui ne sera pas le cas de toutes d'ailleurs (sourire). L'élimination prématurée de l'Euro a fait mal, mais il faut l'accepter aussi. Pouvoir repartir n'était pas évident car c'était un coup dur, mais j'avais la conviction, au fond de moi, et mon président l'a bien senti, qu'il y avait encore de belles choses à faire. Le bilan de l'année, si on reste factuel, c'est 16 matches, 10 victoires, 6 matches nuls. On est invaincu pour les statistiques, ce qui m'arrange bien, même si un match nul a le goût d'une défaite (contre la Suisse en huitièmes de finale de l'Euro). Pour moi, 2021 reste une année positive. »

L'Equipe

Sur la sanction judiciaire contre Benzema

Récemment, Karim Benzema a été jugé coupable par la justice dans l’affaire de la sextape. Didier Deschamps, bien évidemment au courant de tout cela, n’a pas voulu commenter la décision judiciaire, tout en rajoutant qu’il avait pu échanger avec l’attaquant.

« Elle est claire et nette : une décision de justice, ça ne se commente pas. Il faut l'accepter. À partir du moment où il a fait appel, il faudra attendre. Je n'ai pas le programme de la justice. J'ai échangé avec lui, je ne vais pas vous révéler notre discussion, mais s'il fait appel, c'est qu'il trouve ça évidemment trop dur, trop sévère, voire plus. C'est son droit, et à partir de là, il faudra attendre la décision. »

Il n’a jamais pensé quitter les Bleus

Après l’Euro, l’ancien entraineur de l’AS Monaco a dû faire face à de nombreuses critiques. Des supporters tricolores ont oublié le titre de Champion du Monde remporté en 2018, et ont ciblé Deschamps comme l’unique responsable de cet échec. Bien évidemment affecté par tout ça, le sélectionneur des Bleus n’a pas pour autant pensé à quitter les Bleus.

« Même pas une demi-seconde. J'ai pris le temps de souffler, de m'isoler. C'était trois, quatre jours. Puis est venu le temps de l'analyse, d'avoir mon propre ressenti. Je n'ai plus 30 ou 35 ans pour prendre des décisions à chaud. Je sais, j'ai dit stop deux fois (à la Juventus et à Marseille). Si j'avais à le refaire, je ne redirais jamais stop. C'est une connerie. J'étais jeune. Aujourd'hui, j'ai 53 ans, chaque chose en son temps. À partir du moment où ma détermination et mon envie sont toujours au maximum, je suis prêt à relever le défi. Après, j'ai beau dire ça, c'est le président qui décidera. Nous avons une relation de confiance. Il a toujours été un soutien pour nous et pour moi dès le premier jour. Je pense qu'il n'a pas eu à le regretter. Mais quand ça secoue un peu, voilà... La barre est tellement haute. Regardez les champions du monde en titre : un seul, le Brésil, est sorti des poules. »