C'est sur les coups de 11h ce matin, qu'Ibrahima Konaté s'est présenté en conférence de presse. Toujours aussi sympathique, le défenseur des Bleus conserve aussi une certaine aisance pour développer ses réponses.

Pas de relâchement pour ce dernier rassemblement

Alors que le football de club vient de refermer son dernier chapitre de la saison en Europe, les internationaux ont encore du pain sur la planche. Souvent remises en question, ces rencontres de juin ont généralement tout du piège. Le joueur de Liverpool compte bien l'éviter. "La saison a été longue pour tout le monde, on rentre dans la période des vacances pour tous les joueurs sauf les internationaux. Avec l'expérience, il ne faut jamais prendre les équipes de haut, surtout à ce niveau-là."

Contre Gibraltar, un adversaire que les Bleus rencontreront pour la première fois de leur histoire, Konaté s'attend à un match compliqué. "C'est une équipe qui joue avec un bloc bas, décrit-il notamment. L'équipe me fait penser à l'Irlande qu'on a affrontée en mars. On a eu beaucoup de mal à les battre. Il va faire chaud, ça va être un match difficile."

Konaté - Upamecano, la charnière des Bleus pour longtemps ?

"Déjà apparu 9 fois sous le maillot de l'Équipe de France et généralement très performant, Ibrahima Konaté profite désormais du départ à la retraite de Raphaël Varane. Toutefois, l'ancien sochalien ne prend rien pour acquis. "Je n'ai aucune garantie, je ne me sens pas comme un titulaire, je me mets en tête que je vais devoir prouver à chaque fois que je viens ici." Quand il regarde en arrière, l'intéressé sent qu'il a évolué. "Je suis un joueur différent après ce qu'on a vécu avec l'équipe de France à la Coupe du monde. Je suis ressorti avec plus de confiance, plus grand et plus fort. Il y a un an, on était à Split en Croatie, et c'est drôle, car j'étais en vacances. Mais tout a changé."

Avec son coéquipier et ami Dayot Upamecano, Konaté dispose d'un atout pour s'imposer durablement. "L'objectif individuel est de s'installer en équipe de France. On a cette complicité avec Dayot, car on a joué quatre ans ensemble, on a des automatismes. Mais ce n'est pas une fin en soi, il y a des joueurs exceptionnels à notre poste. Il va falloir continuer à travailler." Interrogé plus en profondeur sur sa relation avec le défenseur du Bayern Munich, celui de Liverpool s'est remémoré de très bons souvenirs. "La relation s'est créée il y a six ans. Je devais signer à Leipzig et c'est la première personne que j'ai eue au téléphone, il m'a convaincu de venir. Là-bas, c'était un des francophones, donc j'étais tout le temps avec lui. Sur le terrain, on a passé beaucoup de moments et de matchs ensemble, c'est pour cela qu'on a une amitié qui est forte."