Hernandez, à l'origine du but face à l'Allemagne

Il a découvert l’équipe de France quatre mois seulement avant d’être sacré champion du monde. Pour Lucas Hernandez, tout a été très vite depuis la première convocation de Didier Deschamps en mars 2018. Rapidement devenu indiscutable sur le côté gauche de la défense, le latéral du Bayern a su s’imposer grâce à ses qualités, sa hargne et son tempérament. Contre l’Allemagne (1-0), lors du premier match des Bleus à l'Euro, c’est de lui qu’est venu le seul but de la partie. Un but inscrit par Hummels, contre son propre camp, sur une action travaillée à l'entraînement, comme l'explique Hernandez :

"C'est une magnifique passe de Pogba. On a travaillé ça un peu à l'entraînement. On savait que la défense de l'Allemagne reculait assez. J'ai voulu mettre un centre à ras de terre, et Hummels met le ballon dans son camp. Kylian (Mbappé) était derrière, on s'est entraînés et ça a payé. J’ai célébré un peu mais je suis reparti vite. Je ne suis pas quelqu’un qui marque souvent. Quand on marque, je me replace vite, il faut se reconcentrer."

Lucas Hernandez en conférence de presse

Hernandez et ses progrès offensifs depuis son arrivée en Bleu en 2018

S’il n'a pas débloqué son compteur en sélection, le champion d’Allemagne a prouvé une fois encore qu’il avait progressé dans son jeu offensif. Défenseur rugueux, souvent utilisé en défense centrale à l’Atlético de Madrid puis au Bayern, Hernandez a appris à attaquer avec d'autant plus de vigueur depuis son arrivée en Bavière.

"Avec le Bayern, j'ai appris énormément à jouer avec la possession de balle. À l'Atlético, c'était plus défensif. Ca m'a fait progresser. Contre l'Allemagne, ça ne s'est pas beaucoup vu puisque j'étais plus en mode 'défenseur défensif'. Le mode offensif, je vais le mettre en place. J’ai eu un souci avec le genou en préparation. J'ai pu terminer face à l'Allemagne sans avoir de douleur."

Lucas Hernandez en conférence de presse

Le statut de favori ? Les Bleus en parlent à peine selon Hernandez

Impériaux face à l'Allemagne, les Bleus ont encore montré qu'ils étaient imprenables en grande compétition internationale. Partout en Europe, l'équipe de France a ainsi confirmé son statut de favori de l'Euro 2020. Mais Lucas Hernandez a certifié que les Bleus ne se laissaient pas gagner par cette émulation qui pourrait être contre-productive.

"Au sein de l'équipe, on sait qu'on a un très bon groupe. Ça parle plus à l'extérieur qu'à l'intérieur. On sait ce qu'on veut. Beaucoup de trucs se disent à l'extérieur, mais nous, on reste calmes et sereins. On sait ce qu'on a à faire."

Lucas Hernandez en conférence de presse

Le latéral s'attend à faire face à "une bonne équipe" à Budapest

Parfaitement intégré, dans un groupe "formidable" et dont "l’état d’esprit est le même (qu’en 2018)", le défenseur de 25 ans a apprécié débuter l’Euro par un succès dans une Allianz Arena qu’il connait par cœur pour y évoluer à l’année. Une ambiance hostile aux Bleus que les hommes de Didier Deschamps retrouveront ce samedi 19 juin à Budapest face à "une bonne équipe, solide défensivement et qui laisse peu d’espaces". Et dans la seule enceinte remplie à 100% durant la compétition, de surcroît. Pas de quoi l'inquiéter, néanmoins :

"J'adore ça. Je joue au foot pour ça. Ce sera un super match avec une ambiance incroyable. Ce sera à nous d'être prêts dès le début et de rester concentrés. Il faudra aller chercher la victoire dès le début. Ce ne sera pas facile face à la Hongrie, le stade sera plein, cela fait longtemps que ce n'est pas le cas pour nous. Je n'ai pas l'impression qu'on fasse peur. J'ai l'impression qu'on est une très grande équipe, qu'on montre sur le terrain qu'on est capables d'arriver très loin. Ce sera une autre bataille, il faudra être concentrés dès la première minute."

Lucas Hernandez en conférence de presse

Et que doivent se dire les Hongrois