C'est une décision qui n'a pas créé l'unanimité dans la sphère publique ni chez les médias. Pourtant, Didier Deschamps a bel et bien prolongé son contrat jusqu'en juin 2026 après la finale malheureuse à Lusail, au Qatar, face à l'Argentine. Alors que Zinedine Zidane était annoncé comme son successeur idéal, celui qui est à la tête des Bleus depuis 2012 ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Dans un entretien accordé au journal L'Equipe, Deschamps est revenu sur sa décision de continuer, expliquant qu'il n'y avait que lui pour comprendre ce qu'il se passait dans sa tête.

Avant cela, il est revenu sur la séance de tirs au but perdue lors de la finale. "Est-ce qu'on peut faire mieux ? Oui. Est-ce qu'on peut s'entraîner plus ? Pourquoi pas. Mais entre les tireurs supposés au début de la finale et ceux qui étaient sur le terrain, il y avait une grande différence. Loterie, ce n'est peut-être pas le mot, mais quand vous avez toute la data du monde sur les tireurs et leurs habitudes, et qu'ils changent au dernier moment... Cela reste un moment à part, en déconnexion totale avec ce qui vient de se jouer pendant 120 minutes, un rapport de force entre les tireurs et un gardien. Même si vous savez tout d'un tireur, il y a toujours une chance qu'il change de côté."

Deschamps : "Le seul objectif, c'est l'Euro"

Il poursuit ensuite. "Personne ne peut être dans ma tête. Il faut vraiment être très, très proche de moi pour le savoir. J'étais en fin de contrat, ce qui ne m'était pas arrivé sur les compétitions précédentes, et j'ai pris du recul pour avoir suffisamment de lucidité sur mes envies. Paradoxalement, c'était la première fois que j'étais en pleine forme après la compétition. Mais la décision ne dépendait pas seulement de moi."

Didier Deschamps conclut enfin en évoquant son objectif prioritaire. "Si tout s'était passé comme avant les phases finales précédentes, je serais très certainement, aujourd'hui, sous contrat jusqu'en 2024. Pour le moment, je suis focalisé sur la qualification pour l'Euro 2024. Dans l'immédiat, le seul objectif, c'est l'Euro."