Hassan Al Thawadi estime que la Coupe du monde a changé la perception de certains supporters

La Coupe du monde 2022 s’est donc terminée ce dimanche 18 décembre avec la victoire de l’Argentine. Ce Mondial n’aura pas fait parler de lui que pour ses résultats sportifs, mais aussi pour ses nombreuses polémiques. La FIFA a notamment interdit aux équipes de porter un brassard arc-en-ciel et à la Belgique de porter son maillot « LOVE », ou encore a annoncé de fausses affluences pour plusieurs matchs du tournoi.

Malgré tout, le pays organisateur de la Coupe du monde estime que celle-ci a été un succès. Le responsable du projet, Hassan Al Thawadi, a dressé un bilan pour Sky Sports avant la finale de ce dimanche. Il a notamment estimé que le Mondial avait fait changer d’avis certains supporters européens :

"J’ai entendu beaucoup de supporters, en particulier des Européens, dire qu’ils étaient venus supporter leur équipe – mais en étant un peu inquiets. Mais quand ils ont fréquenté la communauté qatarienne, la communauté arabe, qu’ils ont vu l’hospitalité, beaucoup d’entre eux sont partis avec une opinion différente. Et je pense donc la Coupe du monde a été une plateforme pour rassembler les gens comme cela n’avait jamais été fait avant."

Des lois votées pour améliorer les conditions des travailleurs

Al Thawadi n’a pas non plus esquivé la question sur les conditions de travail des gens ayant construit les stades du Mondial. Pour rappel, un grand nombre d’entre eux a trouvé la mort de 2014 à 2020. L’organisateur de la compétition a aussi été interrogé sur le sujet. Et il a assuré que son pays avait compris la nécessité de changer certaines choses :

"Le pays a reconnu le besoin d’instaurer des réformes, car les conditions étaient inacceptables, et des lois ont été mises en place. Un fond d’assurance en soutien aux travailleurs va se pencher sur les incidents relatifs aux morts malheureuses. Et cela va continuer au-delà de la Coupe du monde."

En revanche, le Qatar ne semble pas prêt à changer ses lois sur les relations entre personnes du même sexe. Al Thawadi explique que la discrimination envers les homosexuels fait partie « des valeurs religieuses » du pays.