Antonio Rüdiger n'est pas le genre de défenseur qu'un attaquant aime croiser sur un terrain. Le défenseur central allemand de Chelsea a une carrure (1,90m, 85 kg) et une allure de videur, prêt à ne laisser entrer personne dans sa "discothèque". Un simple regard de ce gros dur incite plutôt à passer son chemin.

Antonio Rüdiger montre à Luis Suarez qui est le boss lors du huitième de finale de Ligue des champions contre l'Atlético. Icon Sport
Antonio Rüdiger montre à Luis Suarez qui est le boss lors du huitième de finale de Ligue des champions contre l'Atlético. Icon Sport

Ce côté caïd de Rüdiger, il trouve ses racines dans son enfance, qu'il qualifie lui-même de "pas facile". L'international allemand a accepté de revenir sur cette période lors d'un entretien à Marca.

Antonio Rüdiger, le mur de Berlin

Antonio Rüdiger, 28 ans, est né dans un quartier de réfugiés à Berlin. Et ses premiers pas dans la vie n'ont pas été des plus agréables, comme il l'a confié.

"Ma mère vivait en Sierra Leone, d'où elle est originaire. Elle a dû fuir son pays à cause de la guerre civile. Elle est venue en Allemagne, dans ce quartier de réfugiés de Berlin où je suis né. Disons que ça n'a pas été facile. Ce n'est pas un endroit facile, c'est dur d'y grandir."

Antonio Rüdiger à Marca

Antonio Rüdiger montre à Luis Suarez qui est le boss lors du huitième de finale de Ligue des champions contre l'Atlético. Icon Sport
Antonio Rüdiger avec l'équipe d'Allemagne. Icon Sport

Dans un environnement sans perspectives, comment Antonio Rüdiger a-t-il fait pour trouver une porte de sortie, jusqu'à devenir l'un des défenseurs les plus costauds de Premier League ?

"En jouant beaucoup au foot. J'étais dans les rues avec le ballon toute la journée et je suppose que cela m'a éloigné de beaucoup de choses malsaines. Mes parents m'ont toujours donné une bonne éducation, une bonne voie à suivre. Puis j'ai été recruté par le Borussia Dortmund... "

Antonio Rüdiger à Marca

Antonio Rüdiger montre à Luis Suarez qui est le boss lors du huitième de finale de Ligue des champions contre l'Atlético. Icon Sport
Antonio Rüdiger en 2014 avec les Espoirs allemands. Icon Sport

La pression sur un terrain ? Connaît pas

A écouter Antonio Rüdiger, il est plus facile de devenir un footballeur de très haut niveau après avoir connu un parcours de vie aussi cabossé. Car le football apparaît en réalité si futile à côté des préoccupations quotidiennes et vitales auxquelles certains ont été confrontés.

"Je dis toujours que ça ne sert à rien d'être en colère, de ne pas être heureux. Je dis toujours que, dans le football, la pression n'existe pas. La pression, c'est quand on n'a rien à manger. Cette pression, je l'ai vue… "

Antonio Rüdiger à Marca

Antonio Rüdiger montre à Luis Suarez qui est le boss lors du huitième de finale de Ligue des champions contre l'Atlético. Icon Sport
Antonio Rüdiger se frotte aux attaquants les plus solides comme Moussa Marega, ici lors du quart de finale de Ligue des champions contre Porto. Icon Sport

Et il vaut mieux ne pas en avoir beaucoup, de pression, quand on s'apprête à défier l'un des meilleurs attaquants du monde en la personne de Karim Benzema, en demi-finale aller de Ligue des champions face au Real Madrid, ce mardi 27 avril...