Ce mercredi 19 avril, Pierre Ménès a été fixé sur son sort. Accusé de plusieurs agressions sexuelles, le Tribunal correctionnel de Paris a condamné l'ancien consultant de Canal+ à deux mois de prison avec sursis. Il a dans le même temps été relaxé dans deux des trois affaires qui lui étaient reprochées.

Pierre Ménès condamné à deux mois avec sursis

La vie de Pierre Ménès a basculé en 2021. Cette année-là, Marie Portolano décide de diffuser le documentaire Je ne suis pas une salope. Dans celui-ci, on peut y voir à plusieurs reprises le journaliste sportif. Mais l'affaire était loin de s'arrêter là. En effet, quelques semaines plus tard, l'ancien chroniqueur du Canal Football Club a fait l'objet de multiples accusations d'agressions sexuelles. Ce mercredi, il a été condamné pour ces faits.

Poursuivi pour trois agressions, Pierre Ménès a été condamné à deux mois de prison avec sursis, sans inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). En revanche, il a été totalement relaxé dans les deux autres affaires. En effet, la condamnation ne porte que sur une partie des faits concernant une vendeuse dans un magasin Nike en 2018. Le parquet a jugé que le contact décrit par la jeune femme était corroboré par les vidéos. Par contre, pour le reste, le tribunal a estimé qu'il y avait un doute conséquent et qu'il ne pouvait entrer en voie de culpabilité.

La réaction de son avocat

Une condamnation est plutôt clémente par rapport à ce que demandait le parquet. En effet, lors du procès initial, le procureur avait demandé 10 000 euros d'amende et huit mois de prison avec sursis. Ce dernier avait notamment dénoncé des comportements, qui sont sur le plan pénal répréhensibles, et qui correspondent à une sorte d'abus de notoriété, de pouvoir. Pour rappel, une vendeuse de Nike avait déclaré que Pierre Ménès lui avait caressé le dos jusqu'aux fesses. Une seconde vendeuse a expliqué qu'il lui avait pris les mains en entrelaçant ses doigts.

Le journaliste sportif lui aurait également collé sa poitrine à la sienne en précisant :"C'est énorme". Elle a pareillement indiqué qu'il était passé derrière elle "en frottant le sexe contre ses fesses". À cela s'ajoute un attouchement supposé de Pierre Ménès sur une hôtesse d'accueil du Parc des Princes en novembre 2021, et qui n'avait pas voulu porter plainte. Suite à la décision du tribunal, son avocat Arash Derambarsh se dit satisfait que son client ait été innocenté à 95%. Par contre, il regrette que l'on reproche à son client d'avoir touché les mains d'une vendeuse uniquement sur la base d'un PV de police.

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"La condamnation ne porte que sur le fait que Pierre Ménès ait touché les mains d’une vendeuse, sur le fondement d’une vidéo qui a été détruite et que le tribunal n’a même pas pu visionner. La 24e chambre correctionnelle a donc consacré le fait que l’on puisse commettre une infraction pénale lorsque l’on touche les mains d’une vendeuse. Nous condamnons une fois encore le tribunal médiatique qui a détruit la vie d’un homme sans la moindre preuve et sur le fondement de malveillances."

Me Arash Derambarsh après le verdict

L'avocat de Pierre Ménès évoque la possibilité d'un appel

L'avocat de la défense précise que son client compte interjeter appel de la décision. Pour rappel, pendant son procès, Pierre Ménès n’a cessé de se dire victime d’un coup monté. Il estime que les jeunes femmes voulaient le déstabiliser, lui qui avait un style un peu personnel. Reste à savoir maintenant comment cette affaire va se terminer. Va-t-il être relaxé pour de bon ? Affaire à suivre...