Gardien : Gianluigi Donnarumma (Italie)
Comment ne pas placer le futur gardien du Paris Saint-Germain dans notre équipe type ? Décisif tout au long de la compétition, il a notamment sorti le dernier tir au but de Bukayo Saka lors de la trépidante finale (1-1, 3-2 t.a.b), après avoir montré la voie aux siens en demi-finale contre l'Espagne. Il a tout simplement été élu meilleur joueur de l'Euro 2020. "Gigio" a franchi un cap dans sa carrière, et a certainement gagné le respect de tous ceux qui doutaient de lui.
Latéral droit : Kyle Walker (Angleterre)
L'un des meilleurs Anglais de la compétition. Déjà impressionnant avec Manchester City cette saison, Walker se bonifie au fil des saisons, devenant un latéral plus que complet, capable de jouer latéral ou à droite d'une défense à trois, comme ce fut le cas en finale contre l'Italie. Fort comme un bœuf, toujours volontaire en attaque et de plus en plus à l'aise défensivement, il abat un travail toujours aussi impressionnant sur son côté droit. C'est simple : il est tout bonnement impossible de le prendre dans son dos, tant il combine un mélange de vitesse et de puissance.
Défenseur central : Simon Kjær (Danemark)
Il est l'âme de cet Euro et pourrait parfaitement être le capitaine de cette équipe. On gardera tous en tête sa réactivité et son dévouement lorsque Christian Eriksen s'est écroulé sur la pelouse du Parken Stadium face à la Finlande. Mais réduire le tournoi de Kjær à cet événement serait injuste, tant le défenseur central de l'AC Milan a été solide défensivement. Il a emmené une équipe touchée psychologiquement jusqu'en demi-finale, avant de sortir avec les honneurs face à l'Angleterre. Et un respect éternel, surtout.
Défenseur central : Leonardo Bonucci (Italie)
L'Italie attendait Lorenzo Insigne, Federico Chiesa ou Ciro Immobile, mais c'est... Leonardo Bonucci qui a marqué l'unique but de la Squadra Azzurra en finale. Comme un symbole. Comme le point d'orgue de son impeccable tournoi, aussi. Le but du soldat de 34 ans a été l'image de son Euro : toujours bien placé, toujours un coup d'avance sur le jeu, vicieux quand il faut l'être. Il a également pris ses responsabilités lors de la séance des tirs au but en réussissant sa tentative. Accessoirement meilleur joueur de la finale à Wembley, Leonardo Bonucci ne pouvait pas être absent de cette équipe type. Son acolyte Chiellini n'y est pas, mais les deux sont pratiquement indissociables.
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Latéral gauche : Leonardo Spinazzola (Italie)
Blessé en quart de finale contre la Belgique, Leonardo Spinazzola n'a pas pu terminé "son" Euro. Car jusqu'alors, le joueur de la Roma était un des meilleurs Italiens. Et c'est déjà une prouesse en soi dans une équipe aussi enthousiasmante et portée sur le jeu. Intenable sur son côté gauche, sa présence dans le onze ne peut souffrir de contestation tant ses prestations avant sa blessure étaient sublimes. Il devance ainsi l'Anglais Luke Shaw, davantage décisif (un but en finale et trois passes décisives) mais qui a moins marqué les esprits que la tornade Spinazzola.
Milieu central : Jorginho (Italie)
Le cerveau de la Squadra Azzurra a encore été d'une importance capitale dans l'équipe de Roberto Mancini. Champion d'Europe avec Chelsea, il a répété l'exploit de faire partie de la meilleure équipe du continent quelques semaines plus tard, avec sa sélection cette fois. Son tir au but raté face à l'Angleterre a été sans conséquence, et un éventuel sacre anglais ne l'aurait pas privé d'une place dans le onze, tant il a été le centre de gravité et la pièce maîtresse de l'Italie qui se serait peut-être écroulée comme un château de cartes sans son régulateur.
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Milieu central : Declan Rice (Angleterre)
Premier Euro, et cette impression que c'est déjà son troisième, à seulement 22 ans. Pièce inamovible du onze de Gareth Southgate, le milieu de West Ham a fait valoir son phénoménal volume de jeu et ses qualités de percussions pour casser les lignes balle au pied. Son duo avec Philipps a parfaitement fonctionné et aura été une des grandes satisfactions de l'Euro anglais.
Milieu central : Pedri (Espagne)
Élu meilleur jeune de l'Euro, Pedri a été impressionnant de personnalité et d'aisance pour son jeune âge (18 ans). Son match face à l'Italie en demi-finale lui a notamment valu les éloges de tout le monde du football, y compris de son sélectionneur Luis Enrique. Monté en puissance tout au long de la compétition, la pépite du Barça progresse à la vitesse de l'éclair. Pour rappel, il s'agit de sa première saison au plus haut niveau, lui qui arrivait de deuxième division avec Las Palmas. 66 matches joués en onze mois : colossal.
Ailier droit : Federico Chiesa (Italie)
Plusieurs superlatifs conviendraient pour décrire l'Euro de Federico Chiesa. Le joueur de la Juventus, 22 ans à peine, a été énorme. Buteur face à l'Autriche en huitième de finale après être entré en jeu, il a aussi été décisif en demi-finale face à l'Espagne. Contre l'Angleterre, en finale, il a été le premier à sonner la révolte. Percutant, intelligent et pas avare d'efforts, il a montré une grande personnalité pour son jeune âge. Un des hommes du titre italien, sans aucun doute.
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Attaquant : Patrik Schick (République Tchèque)
Co-meilleur buteur de la compétition avec Cristiano Ronaldo (5 buts), Patrick Schick a marqué la compétition de son empreinte. D'abord par son doublé face à l'Ecosse (2-0) et ce lob extraordinaire de 55 mètres, puis lors du huitième de finale remporté face aux Pays-Bas et ce but plein d'opportunisme. Le Tchèque n'était pas vraiment attendu, mais il a permis à la sa sélection de vivre une belle épopée européenne, avant de s'incliner face au Danemark en quarts. Une défaite 2-1 avec un but de... Schick, évidemment.
Ailier gauche : Raheem Sterling (Angleterre)
Effectivement, sa finale n'a pas été une réussite. Il a fini sans force, mais la mise en place tactique de Southgate n'y est sans doute pas étrangère. Son Euro a été à l'image de son jeu : tantôt flamboyant, tantôt décevant. Mais c'est un joueur de coups, de percussion, de déséquilibre, de dribbles. Il tente énormément, ne réussit pas tout, mais fait partie des joueurs qui font lever les foules. Ses appuis et ses accélérations sont souvent déroutants, et ses buts toujours décisifs. Il en a inscrit trois dans cet Euro, sur sept tirs cadrés. Un ratio qui prouve que ce génie à temps partiel est devenu un métronome face aux cages.
Sélectionneur : Roberto Mancini (Italie)
Cette équipe type est logiquement menée par le sélectionneur italien, Roberto Mancini. Parti de zéro avec la Squadra Azzurra, il a su lui redonner une identité de jeu, faire naître de nouveaux talents tout en s'appuyant sur l'expérience des infatigables Chiellini et Bonucci. Et tout ça en seulement 3 ans ! L'ancien entraîneur de Manchester City a tout simplement rendu sa sélection invincible : il est invaincu depuis 34 matchs avec la Squadra Azzurra (27 victoires, sept matchs nuls) ! Si l'Italie est aujourd'hui championne d'Europe, elle le doit beaucoup à son sélectionneur.