Le jeune Zlatan devenu Ibra

Né en Suède d'une mère croate et d'un père bosnien, la vie n'a pas vraiment décidé de faire de cadeau à Zlatan Ibrahimović. Chez lui, tout n'était pas rose, loin de là. Élevé par une mère dépassée après le divorce de ses parents, le jeune suédois doit subir les colères de cette dernière à coups de gifles et de cuillères sur la tête. C'est à ce moment-là que le petit Zlatan s'est forgé son caractère, celui qui fera de lui l'un des meilleurs joueurs de sa génération, mais aussi l'un des personnages les plus atypiques de l'histoire du football.

Après des débuts réussis à Malmö, sa ville natale, c'est à l'Ajax Amsterdam qu'Ibrahimović éclot et fait parler de lui. Avec 48 buts en 110 rencontres, le Suédois régale, à l'image du but stratosphérique inscrit contre Breda en 2004, où il mystifie toute la défense adversaire avant de conclure. Un but qui lui vaudra évidemment un changement de statut presque immédiat, et qui lui ouvrira les portes de la Serie A et de la Juventus.

Ibrahimović, des titres nationaux à ne plus savoir qu'en faire

C'est donc en Serie A que Zlatan poursuit sa carrière, avec qui il remportera deux Serie A, finalement annulées après décision de justice. Après deux saisons à la Juventus, Ibra rejoint l'Inter Milan. Une fois de plus, il gagnera le Scudetto à trois reprises en 2007, 2008 et 2009 avant de signer au FC Barcelone. Là encore, Zlatan met la main sur le championnat espagnol, mais sa froide entente avec Pep Guardiola lui fait prendre la poudre d'escampette l'année suivante, pour rejoindre l'AC Milan. Là encore, le Suédois glanera une Serie A en 2011.

Puis, en 2012, Zlatan Ibrahimović décide de prendre la direction de la France et de la Ligue 1, du côté du Paris Saint-Germain. Une nouvelle fois, Ibra règnera sur la scène nationale, avec quatre titres de champions de France, entre autre. Parti à Manchester United puis en exile aux LA Galaxy, c'est finalement à l'AC Milan que le Suédois reposera ses valises quelques années plus tard, comme pour boucler la boucle. En 2022, il remportera d'ailleurs un nouveau Scudetto, le premier des Rossoneri depuis... 2011.

Acrobatie, technique et grande gueule

Zlatan Ibrahimović est un joueur à part. Doté d'une esquisse technique malgré son mètre quatre-vingt-quinze, le Suédois a impressionné par ses gestes de grandes classes. Des buts venus d'ailleurs partout où il est passé, il a notamment régalé en Ligue 1. Mais c'est avec la Suède de Zlatan a reçu le prix Puskas en 2013 pour son but inscrit contre l'Angleterre en novembre 2012. Un ciseau retourné de plus de 30 mètres pour ce qui restera certainement le plus beau but de sa carrière.

Meilleur buteur de l'histoire de la sélection suédoise, Ibrahimović n'a en revanche pas remporté la moindre Ligue des champions en carrière. Connu pour ses coups de gueule médiatiques, son arrogance calculée et ses provocations sur le terrain, Zlatan n'avait d'ailleurs pas hésité à tacler sévèrement la Ligue 1 après une défaite à Bordeaux et l'arbitrage remis en cause.

Mais derrière cette grande gueule et ce fort caractère se cache aussi un homme en proie aux doutes. Souvent blessé ces dernières années, avec un genou qui lui fait des siennes, Ibra ne veut pour l'instant pas s'arrêter. Pire, il reconnaît avoir peur de prendre sa retraite