Le 13 octobre dernier, Will Still était promu à la tête de l'équipe rémoise. Adjoint d'Oscar Garcia jusque-là, il remplaçait l'entraîneur espagnol, démis de ses fonctions après des résultats décevants. Lancé dans le grand bain la veille de ses 30 ans, le technicien entamait la plus grande aventure de sa courte carrière, la troisième en tant que manager, après deux courtes expériences avec Beerschot et Lierse.
Des débuts très prometteurs
Pour son premier match avec de nouvelles responsabilités, Still n'a pas vraiment les faveurs du calendrier. Il hérite en effet d'un déplacement périlleux au Moustoir, alors que Lorient occupe la place de dauphin du PSG en championnat. Malgré l'exclusion de Lopy dès le retour des vestiaires et une toute fin de match à 9 contre 11, les Rémois repartent de Bretagne avec le point du nul (0-0). Une semaine plus tard, face à Auxerre, les Rouges et blancs décrochent leur deuxième succès de la saison (2-1). Ils prennent leurs distances sur la zone rouge et par la même occasion, Still ne tarde pas à gagner en légitimité. Dans la foulée, Reims enchaîne avec un nouveau 0-0 en Bretagne face à Brest, puis une courte victoire à l'occasion de la réception de Nantes (1-0). Pour sa dernière rencontre avant la trêve internationale, Reims prend un point sur la pelouse de Montpellier (1-1).
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Alors que la planète football respire au rythme du Mondial, Will Still est confirmé au poste d'entraîneur principal. Une franche réussite pour le Belge, qui devait initialement assurer l'intérim jusqu'à la pause des championnats. Pour le club de la Marne, le pari semble être le bon. À la reprise, il dispose du Stade rennais avec la manière (3-1). Face à Lille, Ajaccio et Nice, la bonne forme perdure avec une victoire et deux nuls. Le week-end dernier, les pensionnaires d'Auguste-Delaune sont carrément allés chercher le nul sur la pelouse du PSG. Le Stade de Reims n'a tout simplement pas encore connu la défaite sous le coaching de Will Still. En ajoutant la Coupe de France, il reste sur une étonnante série de 12 matchs sans la moindre défaite, record du club.
Still n'a même pas tous ses diplômes
Le comble de cette réussite, c'est que Will Still n'est administrativement pas assez qualifié pour remplir sa fonction. En effet, aussi précoce soit-il, le tacticien doit encore attendre l'été prochain avant d'obtenir sa licence pro UEFA. En attendant, son club paye 25 000 euros d'amende à chaque rencontre. Le prix à payer ? Sans doute, pour un homme au parcours si unique.
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Né en Belgique, de parents anglais, Still a la particularité d'être trilingue. Un atout important, qui l'emmènera outre-Manche pour ses études. Là-bas, il connaît sa première expérience avec les jeunes de Preston North End. De retour au pays, il se fait un nom dans l'analyse vidéo, avant de prétendre à des postes plus importants encore. Dans une interview au Daily Mail, il révélait aussi être un passionné du jeu vidéo Football Manager. De l'ordinateur au banc, sa vocation était toute trouvée.