Alors ça, personne ne l'a vu venir. Ce mercredi matin, c'est bel et bien le Stade Brestois 29 qui fait la course en tête au classement général de Ligue des champions, à égalité avec le Borussia Dortmund et le Bayer Leverkusen. Le Paris Saint-Germain, lui, occupe provisoirement la dix-huitième place. Quelques heures après la défaite nette et sans bavure subie contre Arsenal, quid de Luis Enrique ? Une fois de plus, l'entraîneur espagnol est pointé du doigt pour ses choix et sa gestion de la rencontre.

"Je ne veux cibler personne individuellement. La défaite est pour moi, je prends l'entière responsabilité. La défaite est totalement méritée", a confié l'Asturien en conférence de presse. Il ne croyait pas si bien dire. Aujourd'hui, toutes les critiques vont vers lui. Et ce n'est pas dénoué de sens. Selon Stats du foot, cité par RMC Sport, l'ancien du FC Barcelone est l'entraîneur parisien avec le ratio de défaites le plus élevé de l'histoire de l'ère-QSI - 6 défaites en 14 rendez-vous (43 %).

Luis Enrique critiqué par les consultants français

Dans la foulée de la contre-performance rouge-et-bleu, Samir Nasri n'a pas mâché ses mots envers le technicien. "Luis Enrique a carte blanche dans ce club sans n’avoir rien fait. Il manque un numéro 9. On a l’impression qu’ils peuvent jouer jusqu’à demain et qu’ils ne marqueront pas. Sa façon de jouer n’est pas la bonne. Il ne s’adapte pas à son effectif. Il croit qu’il va calquer ce qu’il a fait avec l’Espagne et le Barça au PSG. Mais tu n’as pas (Sergi) Busquets, (Ivan) Rakitic, Xavi, (Andres) Iniesta... Tu dois jouer en attaque rapide ou en contre", a commenté le Français.

Pour créer des différences, justement, Ousmane Dembélé, sanctionné et laissé à Paris, aurait pu aider. En tout cas, c'est ce qu'estime Daniel Riolo dans l'After. "Tu as choisi de l'écarter pour faire respecter ton autorité un lundi. (...) Ce soir, quand j'ai vu (Riccardo) Calafiori sur le côté (…) je n'ai pas pu m'empêcher de penser que Dembélé aurait pu lui poser des soucis. Je pense que Dembélé aurait pu faire des dégâts dans cette défense", a-t-il martelé au micro de RMC.

"Il y a les choix toujours aussi discutables du coach..."

Plusieurs joueurs sont passés au travers, comme Gianluigi Donnarumma, coupable sur les deux buts, Vitinha, trop discret au milieu, ou encore Bradley Barcola, pas assez dangereux dans le dernier tiers. Mais une fois de plus, le journaliste a insisté sur les décisions de Luis Enrique. "Le PSG affiche trop de limites à ce niveau-là. Dans ces limites, il y a la qualité de certains joueurs, oui, et il y a les choix toujours aussi discutables du coach."

Dans quelques mois, "Lucho" sera libre de tout contrat et la question de son avenir se pose tout naturellement. Le PSG répète à qui veut l'entendre être satisfait de son homme de banc. Cependant, il n'a toujours pas prolongé. Le fera-t-il avec ces déceptions à répétition sur la scène européenne ?