Il fallait bien que cela arrive un jour, diront certains. Le 1er janvier dernier, pour débuter l'année 2023, le Paris Saint-Germain a connu la défaite pour la première fois, toutes compétitions confondues. Soit une incroyable série de 23 matches sans le moindre revers qui a pris fin du côté de Lens. Certes diminué, ce PSG n'a jamais semblé en mesure d'aller s'imposer chez son dauphin. Le coach Christophe Galtier le sait, les absences peuvent frapper à tout moment. Et Paris devra se montrer princier, malgré tout.

Sans plusieurs de ses stars, le PSG peine à exister

Certes, pour planter le décor, il est bon de rappeler que Lens à domicile cette saison, ce sont désormais neuf victoires en... neuf matches de Ligue 1. Néanmoins, le Paris Saint-Germain reste sur une prestation indigne de son rang du côté du bouillant Bollaert-Delelis. À sa décharge, le PSG était privé de Lionel Messi, Neymar Junior, Nuno Mendes, Presnel Kimpembe et Vitinha au coup d'envoi. Des absences flagrantes, et des "remplaçants" qui auront largement peiné à s'illustrer.

Au final, le problème aura été double pour Paris. D'un côté, les habituels titulaires n'auront rien montré ou presque, à l'exception d'Achraf Hakimi. Devant, Kylian Mbappé a semblé émoussé et esseulé. Au milieu, Marco Verratti n'a clairement pas eu son rendement habituel. Que dire d'une charnière centrale Marquinhos - Sergio Ramos aussi expérimentée que fébrile dans le Pas-de-Calais. Même le gardien de but italien Donnarumma, plus du tout perturbé par une quelconque histoire de hiérarchie, s'est manqué. En parallèle, ceux qui avaient une vraie carte à jouer n'auront pas fait lever les foules. Ekitike, malgré son égalisation, n'a pas suffisamment pesé. Mukiele, côté droit, a alterné le bon et le moins bon. Mais la plus grosse déception est probablement venue du milieu de terrain, avec Ruiz, Soler et Danilo en déperdition. Et après ?

Inquiétant pour la fin de saison et la Ligue des champions ?

"Il n'y a pas d'excuses à avoir sur le fait qu'on a perdu parce qu'on avait des absents. Car on va avoir une deuxième partie de saison avec beaucoup de matches, où il y aura des méformes, des blessures et des suspensions. Il faudra être vraiment meilleurs même avec des absences." Les propos de Christophe Galtier après Lens ont le mérite d'être clairs. Chaque joueur, au sein de n'importe quelle équipe, a ses temps forts et ses temps faibles. Le coach, lui, doit jongler avec ces aléas. L'actuel souci du PSG, c'est que dès que son équipe-type change radicalement, il change drastiquement de visage, aussi.

Bien évidemment, cette première défaite à Lens ne sera probablement pas la dernière, et ne saurait changer à elle seule le cours de cette saison. Mais elle va clairement donner matière à réfléchir au Paris Saint-Germain. Sans plusieurs de ses stars, le PSG n'est plus au-dessus du lot. D'ici le 14 février prochain et le huitième de finale de Ligue des champions face au Bayern Munich, beaucoup d'eau aura coulé sous les ponts. Le mercato hivernal aura, par exemple, fermé ses portes. Entre-temps, Paris aura-t-il trouvé la bonne formule pour briller sans ses cracks ?