La saison dernière, Lyon l'a bouclée, un peu contre toute attente, à une décevante huitième place. Certes, les Gones avaient atteint les quarts de finale de la Ligue Europa. Mais le jeu n'en valait peut-être pas la chandelle. Privé d'Europe cette saison, l'OL sait qu'il est vivement attendu sur le podium de L1 au printemps prochain. Pour l'heure, force est de constater que cela n'en prend pas vraiment le chemin. Le coach Peter Bosz est-il l'homme de la situation ? La réception de Toulouse ce vendredi devrait nous en dire davantage à ce sujet.

Quelles explications après un départ compliqué ?

Recruté le 29 mai 2021 au poste d'entraîneur de l'Olympique Lyonnais, Peter Bosz a clairement eu du mal à imposer son style. Pourtant, le technicien néerlandais a fait les beaux jours du Bayer Leverkusen (finaliste de la Coupe d'Allemagne), plus encore de l'Ajax Amsterdam (finaliste de la Ligue Europa). Mais depuis son arrivée à Lyon, l'ancien coach du Borussia Dortmund ne fait pas l'unanimité. On le disait, il y a eu ce quart de finale de C3. Mais en championnat, l'écurie basée dans le Rhône n'a jamais joué dans la cour des grands sous ses ordres. Cet été, le président Jean-Michel Aulas a misé sur la continuité.

Peter Bosz, l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais (Icon Sport)
Peter Bosz, l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais (Icon Sport)

Dans la foulée, Lyon a fait revenir deux anciennes gloires au club, à savoir Alexandre Lacazette et Corentin Tolisso. Tout en conservant le prometteur Tetê et en recrutant le solide Nicolas Tagliafico (Ajax) et le prometteur Johann Lepenant (Caen). Un mercato plutôt intéressant sur le papier, malgré la perte de Lucas Paqueta, qui aura au moins permis de renflouer les caisses. Sauf que l'Olympique Lyonnais est englué dans une série (en cours) de quatre défaites et que le temps presse. Au-delà du manque parfois flagrant de consistance et de mordant, quelles solutions Peter Bosz saura-t-il trouver pour se sortir du pétrin au plus vite ?

Peter Bosz jouera gros à la maison

Après neuf journées, Lyon accuse un retard de 9 points sur le podium. C'est peu et beaucoup à la fois. Il s'agit d'un écart loin d'être insurmontable à ce stade de la saison. Même si trois victoires ne se comblent pas en claquant des doigts, surtout au regard de la forme des équipes de tête. Après Toulouse, l'OL voyagera deux fois de suite, à Rennes et Montpellier. Puis, avant la Coupe du monde, le LOSC, l'OM et Nice seront au programme, rien que ça. Autant dire que les hommes de Peter Bosz, à la maison contre un promu, seront dans l'obligation ou presque de l'emporter ce week-end.

Ces derniers jours, Jean-Michel Aulas, à la tête de l'OL depuis 1987 avait osé une comparaison avec Todd Boehly, le propriétaire des Blues, pour conforter Peter Bosz dans ses fonctions. "Je ne suis pas un milliardaire pour virer à la manière de Chelsea un homme qui a remporté la Ligue des champions (Thomas Tuchel, NDLR). Je raisonne d'abord dans l'intérêt du club", avait-il lâché. Son de cloche identique, même en cas de cinquième défaite consécutive, ce vendredi contre Toulouse ? Rien n'est moins sûr.