Les arbitres dans l'œil du cyclone
Sans eux, il n'y a pas de jeu. Certes. Mais depuis plusieurs mois, voire années, le niveau des arbitres français laisse très sérieusement à désirer. Certaines décisions sont incompréhensibles, qui plus est en présence désormais de la VAR. Depuis le début de la saison en Ligue 1, 34 cartons rouges ont été distribués. Et nombre d'entre eux sont encore inexplicables. Comme celui reçu par Jean-Clair Todibo au bout de neuf secondes de jeu, lors de la huitième journée et la rencontre opposant l'OGC Nice et Angers.
L'arbitre de la rencontre considère que le défenseur niçois est dernier défenseur et annihile une action de but, quand ses coéquipiers sont à ses côtés et semblent en mesure d'intervenir. Là encore, l'arbitre peut se tromper. Mais que fait la VAR ? Pour rappel, elle est censée signaler à l'arbitre lorsque son erreur est manifeste. Mais en fonction des arbitres, l'interprétation change, et les décisions sont contraires d'un match à un autre.
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Les consignes ont évolué
Depuis plusieurs saisons, les arbitres ont reçu la consigne de protéger au maximum les joueurs. Ainsi, toute semelle estimée dangereuse peut valoir un carton rouge direct. C'est certainement ce que M. Bollengier expliquerait pour justifier l'expulsion de Bradley Locko lors du match contre l'AS Monaco. Après un dégagement, le pied du Rémois est retombé sur la cheville de Breel Embolo. Outre l'intentionnalité, rarement un paramètre à prendre en compte, c'est le manque de psychologie de l'homme au sifflet qui fait parler.
Et trop souvent, les équipes subissent des décisions purement réglementaires des arbitres. Et là où la VAR devait les aider, il n'en est rien. Les arbitres appliquent les règles, sans pour autant penser au jeu. Ils gagneraient à expliquer certaines de leurs décisions après les rencontres, pour connaître leur vision et leur analyse. Leur silence ne leur sert en rien...
La Ligue 2, louée à la même enseigne
Certes, être arbitre est un exercice compliqué. Certes, le comportement de certains joueurs n'est pas l'adéquat. La sonorisation des arbitres serait d'ailleurs une solution pour se rendre compte des attitudes plus ou moins correctes de chacun, y compris des arbitres. Et ce n'est finalement pas qu'en Ligue 1 que le bât blesse. En Ligue 2, ce n'est guère mieux.
Dans l'antichambre de la L1, 45 cartons rouges ont été distribués. Deux équipes ont été réduites à huit depuis le début de la saison : Saint-Etienne et Metz. Cette fois-ci, les arbitres ne peuvent être aidés par la VAR, mais prennent là aussi des décisions pour le moins étranges. Il y a, en France, un trop gros décalage entre la vision du football des arbitres et celle des joueurs et des observateurs. Et tout cela empirer au fil des journées. Si l'on critique les joueurs et les équipes pour leur niveau de jeu, il faudrait en faire de même chez les arbitres. Et il y a des choses à dire et redire.