Le Real Madrid a agrandi sa légende sur la pelouse de Wembley, ce samedi 1er 2024, face au Borussia Dortmund. Grâce à des buts de Dani Carvajal et Vinicius, les hommes de Carlo Ancelotti ont remporté la quinzième Ligue des champions de leur histoire. La cinquième pour l'Italien, qui a encore une fois su trouver les mots pour amener son équipe au sommet. La force de l'habitude, mais pas que.
Le Real Madrid, comme d'habitude
Vainqueur en 1956, 57, 58, 59, 60, 66, 98, 2000, 2002, 2014, 2016, 2017, 2018, 2022 et 2024. Les amateurs de tennis accompagneront ces mots par la voix de Marc Maury, aussi devenu célèbre pour sa folle énumération des titres remportés par Rafael Nadal à Roland-Garros. Le Real Madrid, duquel l'Espagnol est d'ailleurs un fervent supporter, a ajouté à son palmarès un nouveau sacre européen. C'est, cette fois-ci, le Borussia Dortmund qui a fait les frais de la froideur d'une équipe toujours secouée, mais jamais dépassée. D'une équipe qui plie souvent, mais ne rompt jamais. Comme tant d'équipe avant lui, le BvB a réalisé une très bonne heure, se procurant des occasions, avant de craquer.
Craquer face à un collectif sûr de sa force. Certain que, d'une façon ou d'une autre, la rencontre va basculer de son côté. Sinon, demandez au Bayern Munich, à Manchester City, au Paris Saint-Germain, à Chelsea... toutes ces équipes qui ont longtemps cru pouvoir rivaliser et repartir avec la victoire. Les Bavarois, au Santiago Bernabéu, n'était qu'à quelques minutes d'un véritable exploit. Mais Joselu y était allé de son doublé pour doucher les hommes de Thomas Tuchel. Les Cityzens ont subi la loi madrilène après 120 minutes d'agonie ou presque des Madrilènes à l'Eithad en quarts de finale. Les Parisiens et Londoniens, en 2022, avaient également craqué après frôlé l'exploit. Mais c'était sans compter sur la capacité des Merengues de renverser le score.
Carlo Ancelotti, Mister Ligue des champions
Mais tout mettre sur le dos de l'habitude et du surnaturel serait trop facile. Derrière ce collectif sûr de lui se cache un homme qui préfère boire la pression que la ressentir : Carlo Ancelotti. À Wembley, l'Italien a remporté sa cinquième Ligue des champions, après celles glanées en 2003, 2007 (avec le Milan), 2014 et 2022 (avec le Real). Le spécialiste de la compétition a encore eu son rôle à jouer. "Je n'avais pas besoin de m'énerver, mais d'éclaircir certains points. Les intentions de Dortmund étaient claires. On devait garder l'équilibre pour gérer les transitions" a-t-il déclaré après la rencontre.
Le flegme de l'Italien, accompagné d'une expérience hors du commun, permettent à ses joueurs de ne jamais s'affoler. Un mariage parfait entre une équipe construite pour tout gagner, et un entraîneur qui a tout gagné. Ajoutez à cela un état d'esprit de compétiteur exceptionnel, et vous comprendrez aussi pourquoi le hasard est toujours du côté du Real Madrid. "C'est le point de départ pour gagner la 16ème" a soufflé le président merengue, Florentino Pérez, au sortir de la finale à Wembley. Une faim de titres qui se transmet de génération en génération. On en oublierait presque que le club madrilène avait attendu 32 ans pour remporter sa septième Coupe aux grandes oreilles, et 12 ans pour mettre la main sur sa fameuse Décima. Depuis, l'hégémonie du Real est insolente. Et elle ne semble pas prête de s'arrêter, quand on sait qui posera ses valises au Santiago Bernabéu dans les prochaines heures.