"On a joué deux matches, on est deuxièmes." Présent en conférence de presse après la lourde défaite du Paris Saint-Germain sur la pelouse de Newcastle (4-1) ce mardi, Luis Enrique a dressé un bilan simple, mais factuel de la situation de son équipe en Ligue des Champions. Embarqué dans ledit "groupe de la mort", le club de la capitale a encore son destin entre les mains. Et tout de suite s'alarmer pourrait avoir un côté quelque peu superlatif. Il n'en demeure pas moins que pour s'assurer un billet pour les huitièmes de finale de la compétition étoilée, l'entraîneur asturien va devoir procéder à quelques ajustements.

Un milieu à renforcer ?

On le sait, ce qui suffit habituellement au Paris Saint-Germain pour écraser la Ligue 1 se situe bien trop loin des demandes de la Ligue des Champions. Une compétition dans laquelle les erreurs ne pardonnent pas. Face à Newcastle, le PSG a commis des erreurs. Des erreurs individuelles telles que la tentative de ressortir plein axe de Marquinhos, qui amenait au premier but des Magpies ; des erreurs collectives ensuite, avec de mauvaises coordinations dans les mouvements. Mais ce qui a le plus manqué aux hommes de Luis Enrique ce mercredi est sans nul doute leur capacité à se mettre au diapason de l'intensité imposée par leurs adversaires. Battus dans les duels (58 contre 44), totalisant moins de tacles (19 contre 14), moins d'interceptions (8 contre 6), moins de dégagement (19 contre 4) mais plus de possessions perdues (104 contre 126), les Parisiens ont été dépassés.

En infériorité numérique dans l'entrejeu, conséquence directe du système de jeu en 4-2-4 installé par Luis Enrique, les Rouge et Bleu ne sont quasiment jamais parvenus à briser le premier pressing imposé par Newcastle. Et pourtant, mené deux buts à zéro au terme de la première mi-temps, on aurait pu croire que Luis Enrique reprendrait la partie avec une approche différente, celle notamment de renforcer son milieu en remplaçant l'un de ses offensifs par un joueur comme Vitinha. Mais il n'en fût rien. Et au moment où les commentateurs de la rencontre indiquèrent qu'aucun joueur parisien ne s'était échauffé pendant la pause, tout le monde savait que l'ancien coach du FC Barcelone irait au bout de son idée.

Le PSG a son destin entre les mains

Mais faut-il pour autant s'inquiéter du futur du Paris Saint-Germain dans la compétition ? Après deux journées, le champion de France en titre pointe à la seconde place du classement de sa poule. Avec trois points, le club francilien devance l'AC Milan (2 points) et le Borussia Dortmund (1 point), qu'il a surclassé lors de la première journée, et se positionne derrière Newcastle (4 points).

Une situation donc loin d'être alarmante, qui plus est alors que le PSG recevra les Rossoneri à l'occasion de la troisième journée de la phase de groupes de la compétition (25/10, 21h). Un match qui tombera quatre jours après la réception de Strasbourg (21/10, 17h) et avant un déplacement à Brest (29/10, 13h). De son côté, l'AC Milan devra bien plus se gérer, elle qui en l'espace d'une semaine affrontera une série de matchs difficiles face à la Juventus (22/10, 20h45), au Paris Saint-Germain (25/10, 21h) et à la Napoli (27/10, 20h45). Un élément calendaire non négligeable dans la manière de préparer cette rencontre.