Chelsea aurait mérité mieux
Un beau perdant. C'est comme cela que nous pourrions qualifier Chelsea après son élimination en quarts de finale de la Ligue des champions face au Real Madrid. Déjà parce que le spectacle offert par les Blues a été grandiose lors du deuxième acte, au Santiago Bernabéu. Un peu l'exact opposé de ce qui s'était passé une semaine plus tôt à Stamford Bridge, où les hommes de Thomas Tuchel avaient pris l'eau, au sens propre comme figuré.
Mardi soir, nous avons retrouvé des Blues conquérants, agressifs, rapides dans les transitions et réalistes. Il a fallu une passe bien involontaire de Timo Werner pour que Mason Mount ne trompe Thibaut Courtois d'une frappe pied droit. La première pierre d'un match parfaitement construit, ou presque. Le Real était méconnaissable, mais Chelsea n'y était pas étranger. Absolument partout, le milieu de terrain londonien a avalé le milieu madrilène, grâce notamment à un N'Golo Kanté des grands soirs, et un Mateo Kovačić au four et au moulin. Devant, Mason Mount, Kai Havertz ont pesé sur une défense merengue orpheline de Militão, suspendu.
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Une question de mains
Difficile de dire quelle équipe méritait plus la qualification, tant elles ont eux leur moment sur ces 210 minutes pur bonheur. Mais mardi soir, il n'y a pas eu photo. D'ailleurs, le tournant du match est certainement le but annulé à Marcos Alonso pour une main litigieuse après un rebond malheureux sur le ventre.
Les mains, Thibaut Courtois avait lui bien le droit de s'en servir. Et le Belge a une nouvelle fois été déterminant. Après avoir vu Timo Werner inscrire le troisième but de la rencontre, l'ancien gardien de Chelsea a réalisé une parade exceptionnelle sur une tête de Kai Havertz. D'un potentiel 4-0 au 3-1 de Rodrygo en l'espace de quelques minutes. Merci Thibaut.
Tuchel proche de l'exploit
Le plan de jeu de Thomas Tuchel était parfait. Et si le Real Madrid est une nouvelle fois réussi à se sortir d'une situation mal embarquée, Chelsea n'a pas grand-chose à se reprocher sur cette deuxième rencontre. Karim Benzema a remis Big Ben au milieu de Londres, comme souvent, pour faire vivre au Real une nouvelle demi-finale de Ligue des champions. Sur une des rares absences défensives des Blues au Santiago Bernabéu. Cruel.
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Il faut dire qu'il manquait de l'huile dans le moteur des Londoniens lors de la prolongation. Au forceps, Chelsea s'est créé des occasions et aurait pu crucifier le Real dans les derniers instants grâce à Jorginho. Mais la sensation donnée était celle d'avoir laissé passer sa chance. Surtout en deuxième période.
Force est de constater, cependant, que le travail de Thomas Tuchel à Chelsea est une réussite. Dans un club marqué par le départ soudain de son propriétaire et tous les problèmes internes qui en ont découlé, l'Allemand est une nouvelle fois parvenu à tirer le meilleur de ses joueurs. Une équipe collective, avec les idées claires, et qui n'est pas passé loin d'éliminer le Real Madrid pour la deuxième année consécutive. Le plan de l'ancien Parisien était presque parfait. Mais il peut quitter la compétition la tête bien haute.
