En 2022 déjà, les féminines de l’équipe de France et d'Angleterre avaient pris la parole à l’occasion de l’Euro : "C’est très bien d’avoir une tenue entièrement blanche, mais ce n’est pas forcément adapté quand nous avons nos règles", avait déclaré l’attaquante de l’équipe des Lionesses, Beth Mead. Après une compétition remarquable, il faut dire que la numéro 7 anglaise avait le poids nécessaire pour se faire entendre. Cette dernière a également demandé au sponsor de son équipe, Nike : “de ne plus faire de shorts blancs”. Moins d'un an après, Mead a été entendue. En effet, l'équipe de Manchester City décide de troquer ses shorts blancs contre une couleur plus sombre. Et le 26 mars, de l’autre côté de l’atlantique, l’équipe d'Orlando Pride qui évolue en NWSL (National Women’s Soccer League) entrera sur le terrain avec une nouvelle tenue.
Les noms et les numéros de l'équipe féminine américaine ont changé de couleur, passant du gris sur fond blanc, au noir sur fond blanc. Mais le point à retenir reste la couleur des shorts, qui chante aussi. Ainsi, leur couleur passera de blanc, à noir. Un détail particulièrement important, car les joueuses n’auront plus d’arrières-pensées durant les rencontres. D’autant plus qu'il faut dire que du sang sur du blanc, est plus que voyant. Dans un communiqué d'Orlando Pride, la milieu de terrain de l’équipe de première division américaine, Erika Tymrak, a expliqué que “les raisons qui font qu’on ne veut pas porter de short blanc sont évidentes, mais c’est malheureusement quelque chose qui n’a jamais été abordé jusqu’à récemment”.
Les féminines de Manchester City suivent le mouvement
Les choses bougent enfin. En Angleterre, le club de foot féminin de Manchester City a également lâché les shorts blancs contre des rouges bordeaux. Une solution simple, mais efficace, car à ce jour, deux fois plus de filles abandonnent le sport à la puberté comparée aux garçons, d’après la Women’s Sports Foundation. Il paraît pourtant évident qu’en optant pour des tenues plus foncées, les équipe féminines assurent à leurs joueuses moins de frustration quant à leur cycle menstruel. Comme on dit… mieux vaut tard que jamais !