Au Stadio Olimpico de Rome, mais devant des supporters turcs motivés, l'Italie a parfaitement débuté son Euro. Face à la Turquie de Burak Yilmaz, la Squadra Azzurra est montée en puissance au fil du match, en dominant assez largement des Turcs décevants (3-0). Avec 24 tirs au total contre 3 seulement pour leur adversaire, les Italiens ont dominé cette rencontre de la tête et des épaules, envoyant un message au reste de l'Europe et confirmant les attentes placées en cette sélection qui est maintenant invaincue depuis 28 matchs. Ciro Immobile, passeur et buteur, s'est illustré.

Une première période à sens unique, mais une Italie maladroite

La première période fut conforme à ce qui était attendu de la part des Italiens : une possession du ballon et pressing agressif. Facile à dire sur le papier, mais beaucoup plus compliqué à réaliser pour un match d'ouverture d'une grande compétition internationale. Le premier frisson est venu de Ciro Immobile dès la 2e minute, après une frappe au premier poteau toutefois peu dangereuse. Pendant vingt minutes, l’Italie a cherché la faille, mais a manqué de précision. Insigne et Berardi, principaux instigateurs des offensives, ont été trop imprécis. Pendant ce temps, la Turquie a tenté péniblement de ressortir. Et faute de mieux, elle a envoyé Burak Yilmaz au charbon, sans succès.

La première grosse occasion est venue du vétéran Chiellini, sur corner. Mais la tête puissante du défenseur de la Juve a été brillamment repoussée par Çakır. Puis Immobile, lui aussi de la tête, s’est créé sa meilleure occasion sur un centre d’un Berardi remuant. Insigne, pourtant bien placé par deux fois, a mal ajusté ses frappes enroulées (18e, 37e). Le tournant de cette première période est intervenu juste avant le renvoi au vestiaire. Le latéral lillois Çelik a touché du bras un centre de Spinazzola. Mais l'arbitre n’a pas bronché, et l’appel au VAR n’y a rien fait : pas de penalty pour l'Italie. L'arbitre s'est fié à la nouvelle règle concernant les mains et a considéré que le positionnement du bras de Çelik ne constituait pas une infraction.

Le verrou turc finit par sauter après la pause

Pas de changement majeur au retour des vestiaires. Le schéma attaque-défense semblait persister. Sauf que le verrou a sauté plus vite que ce que les Turcs auraient pu espérer. Décalé par Barella, Berardi a mystifié son vis-à-vis avant de centrer du droit. Un peu malheureux, et un peu maladroit aussi, Demiral a poussé le ballon du torse dans son but (0-1, 53e csc). L'Italie a donc été vite récompensée après la pause, en réalisant le plus dur : ouvrir le score.

Loin de vouloir gérer leur avantage, les Italiens ont continué à pousser, mettant à contribution Çakır (54e, 58e). L'irrésistible Nicolo Barella a régalé au milieu de terrain, dans la lignée de sa saison avec l'Inter Milan. C'est donc sans surprise que Ciro Immobile a inscrit le deuxième but italien. Sur une frappe de Spinazzola repoussée dans l'axe par Çakır, l'attaquant de la Lazio a fait ce que tout bon numéro 9 italien maîtrise : finir le boulot à quelques mètres du but (0-2, 66e).

Quelques minutes plus tard, l'ancien du Borussia a servi Lorenzo Insigne, après une très mauvaise relance de Çakır. L'ailier napolitain, remuant mais maladroit, a conclu en enroulant du droit (0-3, 79e). Pour compléter une belle soirée, Giorgio Chiellini a taclé Burak Yilmaz (90e+2) pour sauver son gardien d'une situation dangereuse et préserver le clean sheet. Un geste défensif digne des grands stoppeurs italiens.

L'Italie a ainsi parfaitement lancé son Euro. De son côté, la Turquie a elle beaucoup déçu. Prochain rendez-vous pour les Italiens mercredi 16 juin face à la Suisse (21h, à Rome). La Turquie devra se relancer contre le Pays de Galles le même jour, à 18h, à Bakou.

Fiche du match

Turquie – Italie : 0-3

Buts : Demiral (53e csc), Immobile (66e), Insigne (79e) pour l’Italie

Le XI de la Turquie : Çakır – Çelik, Demiral, Söyüncü, Meraş – Yokuşlu (Can Kahveci, 65e), Tufan (Ahyan, 65e) – Yazıcı (Ünder, 45e), Çalhanoğlu, Karaman (Dervisoglu, 76e) – Yılmaz.

Le XI de l’Italie : Donnarumma – Florenzi (Di Lorenzo 45e), Bonucci, Chiellini, Spinazzola – Barella, Jorginho, Locatelli (Cristante, 74e) – Berardi (Bernardeschi, 85e), Immobile (Belotti, 81e), Insigne (Chiesa, 79e).