Le PSG suit cela d'un oeil attentif. Le variant anglais du Covid-19, qui frappe durement l'Europe, contraint certains pays à prendre des mesures restrictives. C'est le cas de l'Allemagne, qui interdit l'entrée sur son territoire aux voyageurs qui proviennent de zones très touchées par le variant.
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La Ruée vers l'Est
Une situation qui a un fort impact sur la Ligue des champions : l'Allemagne et l'Espagne ont décidé de ne faire aucune exception pour le football. Ils interdissent donc aux clubs anglais de venir disputer les matchs de Ligue des champions sur leur territoire. Les matchs Leipzig-Liverpool, Mönchengladbach-Manchester City et Atlético-Chelsea, prévus mardi 16 février et mercredi 17 février, ont donc dû être délocalisés. Le premier se jouera en Hongrie, à Budapest, tandis que les deux derniers se dérouleront en Roumanie, à Bucarest.
Et si le très attendu Barça-PSG, mardi 16 février, subissait le même sort ? A deux jours du grand rendez-vous, l'hypothèse semble peu probable, mais il ne faut rien exclure. Après tout, la France n'est pas épargnée par le variant anglais, notamment dans certains régions où l'inquiétude grandit. Si la situation se dégrade subitement, l'Espagne pourrait décider d'ajouter la France à sa liste de "parias". Et l'Est de l'Europe pourrait alors à nouveau proposer ses services pour accueillir cette rencontre de prestige.
A l'est, le PSG est rarement à l'ouest
Pour le PSG, ce scénario ne serait pas forcément mal accueilli, au contraire. Premièrement, parce que le club de la capitale a toujours vécu l'enfer au Camp Nou, l'antre du Barça. C'est simple, le PSG n'y a jamais connu la victoire (quatre défaites, deux nuls). Et tout le monde se souvient du cauchemar ultime, la remontada 6-1 infligée en 2017.
Deuxièmement, l'Europe de l'Est a toujours plutôt bien réussi au PSG. C'est d'ailleurs en Bulgarie qu'il a disputé le tout premier match européen de son histoire, en 1982. Avec une qualification pour le tour suivant à la clé (0-1, 5-2 contre le Lokomotiv Sofia).
Après quelques beaux parcours dans les "petites" Coupes d'Europe, le PSG découvre la Ligue des champions en 1994. Ce nom qui faut aujourd'hui tant rêver est la nouvelle appellation de la Coupe des clubs champions, la compétition reine à l'époque. Le PSG n'y avait participé qu'à une seule reprise, avec une élimination dès le premier tour en 1986.
Mais la Ligue des champions donne des ailes au club français, mené alors par George Weah, David Ginola et Raí. Son fameux parcours de 1994/1995 le mène jusqu'en demi-finales, un exploit. Les puristes se rappellent que le club avait lancé sa belle odyssée... en Hongrie, contre Váci FC Samsung (3-0, 2-1). Et c'est aussi la seule fois que le PSG a éliminé le Barça, en quarts de finale (1-1, 2-1)...
Le PSG dans tous ses états en Roumanie
Si le croustillant Barça-PSG du mardi 16 février venait à être délocalisé en Roumanie, le club de la capitale pourra s'attendre à tout et n'importe quoi. Comme à chaque fois ou presque qu'il a mis le pied dans ce pays. En 1997, par exemple, les Parisiens chutent sur la pelouse du Steaua Bucarest (2-3) en Ligue des champions... avant de perdre le match sur tapis vert (0-3) pour avoir fait jouer un joueur suspendu ! Pas grave : lors du match retour, le PSG réalise l'un des exploits les plus magiques de son histoire en ridiculisant le Steaua 5-0.
Quelques années plus tard en 2001, même pays, même ville (Bucarest) et même scénario surréaliste. Cette fois, c'est le PSG qui remporte un match sur tapis vert (3-0) face au Rapid Bucarest... Après un double 0-0 en Coupe UEFA, les Parisiens prennent l'avantage lors de la prolongation, avant de voir le match interrompu à la 118e minute pour un problème d'éclairage... qui pousse l'UEFA à décréter le PSG vainqueur sur tapis vert !
Attention tout de même aux mauvaises surprises : si le PSG apprécie visiblement la Roumanie, pas sûr que ce soit réciproque après le tristement célèbre PSG-İstanbul Başakşehir du 8 décembre 2020... Ce soir-là, les joueurs parisiens avaient quitté la pelouse, en guise de protestation à des propos supposés racistes tenus par le quatrième arbitre roumain Sebastian Colțescu. Ce dernier a depuis été la cible de critiques virulentes. Un traitement injustifié pour certains, qui assurent que l'officiel était dépourvu de mauvaises intentions en prononçant ses paroles.
Le Barça à la sauce est-européenne ?
Plus récemment, les Parisiens se sont souvent bien amusés en Europe de l'Est. Du 3-0 sur la pelouse du Shakhtar Donetsk (Ukraine) en 2015, au 4-1 infligé à l'Étoile rouge de Belgrade (Serbie) dans son redoutable stade du « Marakana » en 2018, en passant par le 3-1 à Ludogorets (Bulgarie) en 2016, le PSG a souvent pris son pied. Reste à voir comment il se comporterait en terres est-européennes face à un adversaire qui ne serait pas son hôte du soir... mais sa bête noire cauchemardesque du Barça.