Le LOSC n'est peut-être pas l'équipe la plus forte de Ligue 1. Elle n'est pas celle qui se démarque par la supériorité de son jeu. Elle n'est pas celle qui semble invincible, d'autant plus en cette fin de saison. Mais le LOSC est sûrement l'équipe qui mérite le plus d'aller chercher le titre en Ligue 1. Parce que c'est celle qui en veut le plus. Parce que c'est celle qui a montré le plus de coeur, le plus de hargne, le plus de force mentale pour toucher le Graal du doigt.

Burak Yilmaz célèbre le troisième but du LOSC qui a permis de renverser l'OL (2-3). Icon Sport
Burak Yilmaz célèbre le troisième but du LOSC qui a permis de renverser l'OL (2-3). Icon Sport

Un état d'esprit qui transparaît dans les attitudes de battants des Lillois sur la pelouse, mais aussi dans leurs déclarations d'avant match et d'après match. Après avoir dégoûté l'Olympique lyonnais, qui menait 2-0 avant de se faire retourner (2-3) dimanche 25 avril, les joueurs et l'entraîneur des Dogues ont mis en lumière les valeurs qui leur ont permis de croire en leur chance.

Jonathan David, symbole de ce LOSC de gladiateurs

A seulement 21 ans, l'attaquant du LOSC Jonathan David est le symbole de cette mentalité. Considéré comme un immense crack qui avait mis la Belgique à ses pieds, le transfert le plus cher de l'histoire des Dogues a tout de suite été rattrapé par la rigueur de la Ligue 1 dès son arrivée dans le Nord. Après trois mois à enchaîner les matchs, le jeune Canadien n'avait toujours pas marqué. Il aurait pu sombrer. Mais il n'a jamais lâché, poussé par Christophe Galtier. Et aujourd'hui, le grand espoir lillois paye les fruits de son travail. Même après une première période ratée, lui et ses partenaires se sont relevés comme si rien ne s'était passé. C'est d'ailleurs lui qui est allé chercher l'égalisation à 2-2 après avoir bien senti le coup sur une perte de balle de Paqueta.

Burak Yilmaz célèbre le troisième but du LOSC qui a permis de renverser l'OL (2-3). Icon Sport
Jonathan David. Icon Sport

"On sait qu'à 2-0 ce n'est pas fini, même si c'était très difficile. Le but avant la mi-temps nous a donné de la confiance. On voulait aller jusqu'au bout. On sait que notre force est collective. Aujourd'hui, on a trouvé des occasions. On en a raté, mais on a marqué quand il le fallait. C'est une victoire qui prouve qu'on peut aller au bout."

Jonathan David au micro de Canal+

Christophe Galtier, le marchand de rêves

Aller au bout. Si le LOSC est dans cette situation aujourd'hui, c'est aussi grâce à Christophe Galtier. L'entraîneur des Dogues (et futur entraîneur de Lyon ?) a cette faculté à maintenir ses joueurs sous pression permanente sans les étouffer. Le LOSC a passé presque toute la deuxième partie de saison dans la peau du leader ? Cela ne représente rien pour Galtier, qui invite ses joueurs à repartir de zéro à chaque rencontre. Le titre en Ligue 1 ? Galtier ne le présente pas à ses joueurs comme un objectif, mais comme un "rêve", tel qu'il l'a répété en conférence de presse à l'issue du triomphe contre l'OL. Et ne dit-on pas qu'il faut croire en ses rêves pour les réaliser ?

Burak Yilmaz célèbre le troisième but du LOSC qui a permis de renverser l'OL (2-3). Icon Sport
Christophe Galtier, l'entraîneur du LOSC. Icon Sport

"J'ai une équipe de fous quand même. C'est la victoire d'un groupe. L'émotion est sur le fait qu'on n'est peut-être pas à notre place (de leader). Mais quand vous avez le bonheur d'être mené à la pause, de l'emporter contre un concurrent direct et qu'à la veille de la 35e journée vous êtes premiers, vous vous dites qu'il ne reste plus que quatre matchs. A la 95e minute, au coup de sifflet final, vous êtes encore premiers… Il y a beaucoup d'émotion. Quatre matchs. Si on arrive à les gagner, on aura créé l'exploit. On ne peut pas se cacher. Si on n'y arrive pas, ce ne sera pas la fin du monde, on aura peut-être rêvé. J'espère que les joueurs rêvent autant que je rêve."

Christophe Galtier au micro de Canal+ et en conférence de presse

Attention, tout de même, à ne pas avoir le sommeil trop agité... Le LOSC a besoin de ses ses soldats en plein forme pour repartir au combat, dès samedi 1er mai, contre l'OGC Nice.