Un parcours sans embûche
Amenée à participer aux qualifications asiatiques pour la Coupe du monde au Qatar, la sélection japonaise s'est qualifiée, pourrait-on dire, sans embûche. Qualifiés d'office au deuxième tour des qualifications, les Japonais sont tombés dans un groupe qui ne leur aura pas apporté une grande concurrence. Pour preuve, le Japon a remporté tous ses matchs (8) lors de cette phase. Dans leur groupe se trouvaient le Tadjikistan, le Kirghizistan, la Mongolie et la Birmanie. Des sélections largement abordables, en somme. En effet, le Japon avait par exemple mis 14 buts à la Mongolie, et 10 à la Birmanie. Avec cette belle première place acquise, le Japon s'est qualifié pour le troisième tour. L'enjeu fut grand puisqu'un autre qualifié pour la Coupe du monde n'a pas lâché le morceau.
En effet, l'Arabie Saoudite, autre grand favori de ces qualifications, n'a pas fait dans la demi-mesure. Avec 23 point sur 30 possibles, ils devancent d'un point le Japon qui se qualifie lui aussi directement pour la Coupe du monde grâce à sa deuxième position dans le groupe B. Au terme de ces qualifications, le Japon a pu découvrir qui seraient ses adversaires au Mondial au Qatar. Tiré dans le groupe E, le pays de Soleil Levant devra affronter l'Allemagne, l'Espagne et le Costa Rica. De très gros morceaux donc ! Et si le Japon venait jouer les trouble-fêtes ?
Le Japon en quelques chiffres
Comme à chaque gros plan proposé sur Foot11, il est temps de s'intéresser à la sélection japonaise grâce à quelques chiffres choisis de manière non exhaustive. Avant 1998, le Japon n'avait jamais participé à une Coupe du monde. Depuis, la sélection nippone est présente à chaque édition. Si lors de sa première participation, les Japonais ont été éliminés au premier tour, ils sont parvenus à faire mieux en 2002. Ce Mondial était justement organisé par eux et la Corée du Sud. Même schéma en 2006 puis 2010, calqué également en 2014 et 2018, alternant à chaque fois une élimination en phase de poules puis en huitièmes de finale. Peut-être l'année ou jamais pour tenter de faire mieux que les précédentes ?
- A lire aussi : CdM 2022 : plusieurs cracks font trembler leur pays
Sur le continent, le Japon est depuis longtemps une nation qui sait se faire respecter. Vainqueurs de la Coupe d'Asie des nations à 4 reprises (1992, 2000, 2004 et 2011), les Nippons ont également été désignés meilleure équipe asiatique à 6 reprises (2000, 2004, 2005, 2008, 2010 et 2011). De quoi faire d'eux une sélection à craindre. Si leur dernier titre en compétition officielle remonte à juillet dernier et un trophée de champion d'Asie de l'Est, le Japon avait dû patienter pendant 9 ans avant de goûter à nouveau à la saveur d'un titre. Véritable outsider du continent asiatique, les Japonais ont de réels arguments pour inquiéter leurs adversaires. A commencer par la prochaine Coupe du monde ?
Le joueur à suivre : Takefusa Kubo
Pour ce focus, la rédaction a décidé de se concentrer sur Takefusa Kubo. Âgé de 21 ans, ce milieu offensif formé à la Masia a tout pour faire briller sa sélection lors de ce prochain Mondial. Joueur axial de préférence, il peut tout aussi bien jouer sur le côté droit grâce à un pied gauche destructeur. Très rapide, très vif, il est surtout capable d'éliminer un défenseur et d'en attirer un autre pour faire de la place à ses coéquipiers.
Après un passage de 4 ans au FC Barcelone B, Kubo est revenu au Japon pour continuer sa formation en passant professionnel. En 2019, il revient en Liga. Et pas dans n'importe quel club ! Le Real Madrid le recrute et l'envoie en prêt dans la foulée. Il ne connaîtra que cette forme de voyage et n'aura finalement jamais porté le maillot de la Maison Blanche lors d'un match officiel. Passé par Majorque, Villarreal, et Getafe, il est finalement vendu pour 6,5 millions d'euros à la Real Sociedad. Pari gagnant puisqu'il réalise une très bonne première saison. Il est l'auteur de 16 matchs, 2 buts et 4 passes décisives toutes compétitions confondues. Un élément non négligeable pour la sélection japonaise, donc.