Formé au club, Jure Primorac ouvre la boite à souvenirs

Jure Primorac : "L’AS Cannes, c’est mon club de cœur. Je suis un Dragon Rouge & Blanc depuis l’école de foot. Mes souvenirs sont des années de victoires et de tournois remportés ! En amateur, on ratissait tous les tournois de la Région. À ce sujet, L’AS Cannes n’est pas que le club phare professionnel et le Centre de Formation. L’AS Cannes était un club déjà très bien. Un club structuré au niveau Amateur avec des passionnés qui ont donné quotidiennement au club. Ces passionnés qui ont formé des joueurs, mais aussi apporté des valeurs éducatives aux enfants qu’on était ! Le bassin cannois a connu à mon époque des générations exceptionnelles. Je profite de cet interview pour remercier tous les dirigeants, coachs (Alain Soma, G Sporn, Gimenes, Aillaud etc.) et coéquipiers de la section « Amateur » car ils ont marqué un grand nombre d’entre nous. Aussi, j’en garde des souvenirs incroyables. J’aimerais les citer mais la liste est trop longue, ça vaudrait le coup dans une autre interview…"

Du centre de formation à la Ligue 2 avec Cannes

"Après au centre de formation, j’ai intégré un système plus professionnel, peut-être à l’époque le meilleur centre de formation en France (92-98). La compétition était plus féroce. En effet, les joueurs étaient recrutés au niveau national et nous avons tous acquis les bases du football professionnel. Il y a juste à voir le nombre de joueurs qui sont devenus entraîneurs par la suite. Cette passion a été transmise par des coachs (Wenger, Fernandes, Lacombe, Bettoni puis me concernant plus directement par Michel Troin et Jean-Jacques Assot) qui étaient à l’époque en avance sur leur temps, footballistiquement mais également au niveau organisationnel. Les jeunes joueurs étaient parfaitement encadrés au centre de formation, ils avaient l’obligation de suivre des études en parallèle et la rigueur y était inculquée et respectée. Cette rigueur, je ne l’ai quasiment jamais retrouvée dans les autres clubs."

Le Stade Pierre de Coubertin, théâtre de la rencontre de Coupe de France / Icon Sport
Le Stade Pierre de Coubertin, théâtre de la rencontre de Coupe de France / Icon Sport

"Enfin, la parenthèse la plus courte, fut le moment où j’ai intégré le groupe professionnel en Ligue 2. J’ai dû faire 6 mois avant d’être vendu au Stade Rennais en 2000. Ce fut la période la plus frustrante, car j’étais jeune, pas très mature et renfermé. J’ai eu Mr Gransart comme entraîneur, un grand Monsieur, il m’a donné ma chance. Aussi, je lui en suis reconnaissant, j’aurais simplement aimé être moins timide et plus ouvert pour m’aguerrir davantage en discutant plus avec lui et les joueurs expérimentés (Jeannel, Chabaud, Gohel, Vannuchi). Malheureusement la politique du club était devenue de faire éclore les jeunes talents et de les vendre rapidement. Enfin, je pense qu’une grande partie des talents sont partis un peu trop tôt. Tous n’ont pas pu finaliser l’éclosion au niveau professionnel. Depuis 2000, le club a connu une lente descente"

Le TFC en tant qu'adversaire lors de sa période pro

"J'ai joué le TFC avec le centre de formation. Le TFC avait de bons joueurs et de mémoire, il y a un centre National de Pré Formation à côté de Toulouse. Donc de manière générale de bons joueurs ont été formés là-bas. En professionnel, j’ai joué au Stadium avec Créteil en Ligue 2, une belle enceinte. Je crois qu’on avait fait match nul là-bas et le TFC était monté cette année.

Le Stade Pierre de Coubertin, théâtre de la rencontre de Coupe de France / Icon Sport
Les Toulousains, prochains adversaires des cannois en coupe de France / Icon Sport

Aussi, le TFC possède mon avis, un potentiel qui n’est pas totalement développé. En outre, ce club fait partie de l’histoire du football français, ancré en Ligue 1, mais par rapport à la taille de la ville, de la Région (les premiers adversaires directs tels que Bordeaux ou Montpellier sont à 200 km) au stade, aux joueurs historiques. Il manque peut-être quelques envolées en Coupe (France ou Europe) pour marquer encore plus l’Histoire du football français. J’espère qu’ils le feront, mais pas cette année..."

Jure Primorac, premier supporter des Dragons !

"Je reste un supporter cannois donc je suis les résultats. J’ai connu pendant 15 ans, l’AS Cannes où nos concurrents directs étaient nationaux. L’OGC Nice et l’AS Monaco, ce furent des derbys engagés. Aujourd’hui, on ne joue plus dans la même cour depuis de nombreuses années. Des clubs comme Grasse sont passés devant nous au niveau Senior. Il faut maintenant tourner la page du passé, arrêter de se ressasser les mémoires pour se concentrer sur le présent et le futur proche. C’est aux joueurs actuels, au coach, à la direction d’écrire un nouveau chapitre et démarrer une nouvelle histoire. Cannes, c'est toujours l’équipe à abattre vu le prestige du club en National 3, voir jusqu'au National (si on arrive). Aussi, un surplus de motivation chez les adversaires. Aux acteurs actuels de gérer cela chaque week-end, d’être les meilleurs sur le terrain et de monter rapidement chaque année.

Le Stade Pierre de Coubertin, théâtre de la rencontre de Coupe de France / Icon Sport
Jure Primorac à fond avec les cannois ! Icon Sport

Pour le prochain tour de Coupe de France, je vois déjà une fête avec de nombreux supporters qui retourneront à Coubertin. Puis j’espère un match à suspens dans lequel l’As Cannes va ressortir victorieux. L’idéal serait qu’on passe encore un ou deux tours, mais la priorité reste le championnat, car le club ne peut pas rester en National 3. Allez Cannes !"