L'Argentine a remporté le Saint-Graal le 18 décembre 2022, au Qatar, en finale de Coupe du monde contre l'équipe de France. Une finale irrespirable pour les Argentins et les Français, qui a finalement tourné du côté de l'Albiceleste aux tirs au but. Les hommes de Lionel Scaloni, prolongé jusqu'en 2026, et de Lionel Messi ont fait leur grand retour sur les terrains face à Panama, pour célébrer leur titre de champion du monde devant leur public, au Monumental. Mais maintenant, quid de la suite pour une équipe imparfaite ?
Le retour des héros
Français ou pas. "Seum" ou pas. Le retour de l'équipe d'Argentine chez elle, était un immanquable de cette trêve internationale. Au Monumental, à Buenos Aires, l'Albiceleste recevait le Panama, et s'est imposée 2-0 grâce à des buts de Thiago Almada et Leo Messi, d'un sublime coup franc. De quoi rendre encore plus parfaite une fête incroyable, au rythme des "Muchachos", chant devenu l'hymne des Argentins tout au long de la Coupe du monde. De l'entrée des joueurs à la fête d'après-match en passant par l'hymne, les larmes du Dibu Martinez et le sourire de Leo Messi, il était difficile de rester indifférent devant une telle fête. Une génération couverte d'or après des années et des années d'échecs, de défaites et de larmes.
L'Argentine joue la carte de la continuité
Pour ce rassemblement, lors duquel l'Argentine affrontera également Curaçao, Lionel Scaloni a évidemment donné la priorité aux champions du monde. Aux côtés d'un Lionel Messi intouchable, les Angel Di Maria, Leandro Paredes, Paulo Dybala ou encore Julian Alvarez sont encore là. L'attaquant de Manchester City, fort de sa belle Coupe du monde, était une nouvelle fois titulaire en lieu et place de Lautaro Martinez. Alexis Mac Allister, Rodrigo De Paul et le très cher Enzo Fernandez ont eux aussi été rappelés, après leur Mondial de très haut vol. Mais Lionel Scaloni n'oublie pas pour autant ceux qui n'ont pu être au Qatar à cause de blessures. On pense à l'ancien Parisein Giovani Lo Celso ou encore Nicolas Gonzalez, le joueur de la Fiorentina.
Il est évident que Lionel Scaloni doit bâtir autour de l'équipe et du collectif qu'il a réussi à créer en quelques années. Une sélection championne d'Amérique en 2021, au Maracana, avant de remporter le Saint-Graal en 2022. Une équipe solidaire, cohérente, agressive et réaliste, qui a fait danser l'équipe de France pendant près de 80 minutes avant le show Kylian Mbappé. Depuis plusieurs années, désormais, quelque chose se dégage de la sélection argentine, autour de son capitaine Leo Messi. Une force qui est illustrée sur le terrain, même si les prestations de l'Albiceleste ne sont pas toujours flamboyantes.
Messi, les cadres et la nouvelle génération
Sauf que Lionel Scaloni devra, à n'en pas douter, faire des choix forts avant la Copa América, qui aura lieu aux États-Unis en 2024. Comme ceux faits au Qatar : préférer Julian Alvarez à Lautaro Martinez, ou Enzo Fernandez à Leandro Paredes. Parce que la nouvelle génération argentine frappe à la porte. À l'image des deux joueurs cités plus haut, un autre nom pourrait faire parler de lui dans les prochains mois : Alejandro Garnacho. L'attaquant de Manchester United, qui a choisi l'Argentine, n'a pu tenir sa place lors de ce rassemblement, la faute à une blessure à la cheville quelques jours plus tôt. Mais nul doute qu'il sera important dans les plans de Scaloni lors des prochains mois.
Autres noms à garder en mémoire : ceux de Maximo Perrone (20 ans) et Thiago Almada (21 ans). Le premier, qui s'est engagé avec Manchester City, pourrait lui aussi tirer son épingle du jeu au milieu de terrain. Tout comme le joueur d'Atlanta en MLS, premier buteur contre Panama et qui est considéré comme l'un des grands futurs talents de la sélection argentine. N'oublions pas non plus les très jeunes talents que sont Valentin Carboni (18 ans, Inter Milan) et Facundo Buonanotte (18 ans, Brighton), qui sont d'ores et déjà dans les plans de Lionel Scaloni. Ainsi, le sélectionneur de l'Albiceleste veut créer un bel amalgame entre la belle jeunesse argentine, l'expérience des cadres et le génie de Leo Messi.
Une défense argentine à revoir ?
Là où le bât blesse, comme souvent, c'est en défense. Nicolas Otamendi, véritable roc au Qatar, a déjà 35 ans et ne sera pas éternel. Son pendant à droite de la défense argentine, Cristian Romero, a lui l'avenir devant, puisqu'il rend dix ans à son coéquipier. Idem pour le défenseur de Manchester United, Lisandro Martinez, qui n'est pour le moment pas titulaire avec l'Albiceleste. De bons joueurs qui pourraient montrer leurs limites au fil des saisons. Il en est de même pour les latéraux, que ce soit Nicolas Tagliafico (30 ans), Marcos Acuña (31 ans), Gonzalo Montiel (26 ans) ou Nahuel Molina (24 ans). Des joueurs de devoir qui, hormis le dernier cité, pourraient être le talon d'Achille d'une sélection qui devra se réinventer.