La défaite des Bleus en finale de l'Euro 2016 à domicile est une cicatrice que beaucoup de Français ont toujours du mal à refermer. Après la consécration au Mondial 2018, certains l'ont vite oubliée. Mais pour d'autres, le traumatisme reste toujours présent. Alors que dire d'André-Pierre Gignac, le héros malheureux de cette finale contre le Portugal (0-1, a.p). L'attaquant remplaçant des Bleus aurait pu changer le cours de l'histoire avec sa frappe qui prenait le chemin du but dans le temps additionnel. Mais c'est sur le poteau que la tentative de "Dédé" s'est fracassée, en même temps que les espoirs français.
Le poteau de Gignac, un traumatisme
André-Pierre Gignac est le symbole de cette finale. Dans l'imaginaire collectif, ce poteau reste l'action qui aurait pu emmener les Bleus vers la gloire. Au lieu de ça, il a contribué à les mener vers le cauchemar. Plus que le but victorieux d'Eder pour le Portugal, c'est le poteau d'André-Pierre Gignac que tout le monde cite encore au moment d'évoquer cette désillusion.
Depuis, l'ancien attaquant de l'Olympique de Marseille assure qu'il a tourné la page. Mais la période qui a suivi le triste événement n'a pas été facile à vivre, comme il l'a confié à RMC Sport :
"Je n’en ai pas dormi pendant des mois. Je n’étais pas en dépression ni rien, pas à ce point. Mais les jours qui ont suivi la finale, quand je suis retourné chez moi à Cassis, je rêvais que j’avais mis le but et que j’étais en train de fêter ça avec les copains".
André-Pierre Gignac à RMC Sport
Une malédiction ?
Aujourd'hui, Gignac s'est refait une santé aux Tigres (Mexique), un club où il est déjà devenu une légende. Mais tout de même... Cinq ans après, Gignac ne comprend toujours pas comment la France a pu ne pas marquer sur l'action du poteau en finale de l'Euro. A croire que le mauvais œil avait frappé les Bleus d'une malédiction ce soir-là, selon lui :
"Quand je vois le défenseur se serrer dans l’axe et le gardien sortir, j’essaie de la frapper comme je peux en fait. Ça prend un petit rebond, mais avec un effet bizarre qui tape sur le poteau. C’est un truc de fou. Je ne sais pas si c’est le destin, je ne sais pas comment on peut appeler ça. Mais normalement, le ballon retombe dans les pieds d’Antoine (Griezmann). C’est un truc de malade quand on y pense ! Antoine est à un mètre du ballon. Et avec cet effet, au lieu de revenir sur lui, il part sur le côté, c’est un truc de fou."
André-Pierre Gignac à RMC Sport
Avant la "chatte à DD", "la malchance à Dédé"...