Douze clubs, parmi les plus puissants d'Europe, ont annoncé dimanche 18 avril à minuit la création de la Super League. Une nouvelle super compétition où la France brille pour le moment par son absence. En effet, le PSG, qui a refusé de prendre part au projet, ne fait pas partie des 12 clubs fondateurs, pas plus que Lyon, Lille ou Monaco. Mais l'AFP a rassuré les inquiets, qui craignent un déclassement du football français. L'agence de presse a en effet affirmé ce lundi 19 avril que "deux clubs" de l'Hexagone "au minimum" seront présents chaque année dans la Super League.
Le vainqueur de la Ligue 1 qualifié d'office ?
L'AFP semble sûre de son coup, puisqu'elle assure tenir cette information de "source proche des clubs fondateurs". Toutefois, l'agence de presse ne précise pas comment ces deux clubs français seront sélectionnés. La Super League, qui espère lancer la première édition de sa compétition dès la saison prochaine, verra 20 clubs s'affronter. Cinq clubs, qui devront se qualifier chaque année, s'ajouteront aux 15 membres permanents. Le PSG fera-t-il finalement partie de ce dernier groupe, malgré son refus initial ? Impossible de le savoir pour le moment.
L'AFP avance néanmoins que l'une des hypothèses les plus probables est que le vainqueur de la Ligue 1 soit qualifié d'office pour cette nouvelle épreuve. Un ticket qui pourrait donc bien revenir entre les mains du LOSC, leader du championnat à l'heure actuelle... Une autre hypothèse plausible est que les 12 sécessionnistes espèrent toujours convaincre le PSG, mais aussi le Bayern, de rejoindre leur cercle privé.
Un football français uni contre la Super League
La présence assurée de deux clubs français au sein de la compétition tranche avec l'hostilité affichée par le football français envers la Super League. Dimanche 19 avril, peu après l'annonce de la création de la nouvelle compétition, la Fédération Française de Football (FFF) et la Ligue de Football Professionnel (LFP) ont manifesté avec fermeté leur opposition à la Super League.
"Les rêves hégémoniques d'une oligarchie auront pour conséquence la disparition d'un système européen qui a permis au football un développement sans précédent sur le continent européen. En rompant cet équilibre, le projet de Super Ligue mettra un terme à un système basé sur le mérite sportif et qui a su mettre en place des mécanismes de solidarité avec toutes les Fédérations européennes. La FFF et la LFP rappellent que le socle des Championnats domestiques contribue au développement de tout le football. En France, au travers des mécanismes de solidarité, le football professionnel irrigue tout le sport et le football amateur."
La FFF et la LFP dans un communiqué commun
Même l'Elysée s'oppose à la Super League
Même l'Elysée a condamné ce projet en se réjouissant du refus des clubs français de prendre part à la compétition.
"Le président de la République salue la position des clubs français de refuser de participer à un projet de Super Ligue européenne de football menaçant le principe de solidarité et le mérite sportif. L'État français appuiera toutes les démarches de la LFP, de la FFF, l'UEFA et de la FIFA pour protéger l'intégrité des compétitions fédérales, qu'elles soient nationales ou européennes."
L'Elysée à L'Equipe
La réforme de la Ligue des champions, qui devrait être validée ce lundi 19 avril par l'UEFA, suscitera-t-elle davantage l'enthousiasme du football français ?