Le spectre de la Super League continue de planer au-dessus du football européen. Alors que se tenait ce matin l'Assemblée générale du Real Madrid, son président Florentino Pérez a réaffirmé sa volonté de mener à bien son projet de Super League. "Le projet de Super League est aujourd'hui plus que jamais nécessaire. L'objectif est clair : offrir le meilleur spectacle possible en prenant en compte le fair play financier. Il y a de plus en plus de clubs qui perdent des centaines de millions chaque année, a-t-il ainsi indiqué, dans des propos relayés par AS.

Nous avons besoin de structures de gouvernance coopérative modernes soumises aux principes de l’Union européenne. Le projet souffre de campagnes constantes de désinformation et de manipulation. Ce serait une compétition totalement compatible avec les compétitions nationales et leurs calendriers. Son seul objectif est de renforcer et d'améliorer les compétitions européennes.

Florentino Pérez se paye l'UEFA

Et pour appuyer son argumentaire, Florentino Pérez ne s'est pas privé de critiquer ouvertement la gouvernance de l'UEFA et sa réforme de la Ligue des Champions. Un projet qualifié d'"insolite, absurde et dénué de sens" par le président du Real Madrid, qui critique le format de la compétition à venir, "sans aller-retour et avec plus de matchs." "Les droits des 125 matches de la Ligue des champions sont actuellement vendus en Espagne pour 360 millions. D’ici 2024, 189 matchs auront été vendus pour 320 millions d’euros. 64 matchs de plus et 40 millions d'euros de moins", ironise également le dirigeants de 76 ans.

"Ce modèle de compétition éloignera davantage les fans de notre sport. Le nouveau modèle que prépare l'UEFA n'est pas celui réclamé par les supporters du monde entier, mais plutôt celui qui correspond le mieux au système de gouvernance de l'UEFA, un système typique d'autrefois au service de ses dirigeants, poursuit-il. Les demandes des supporters et des joueurs ainsi que les besoins des clubs ne sont pas pris en compte. L'UEFA continue de gérer les compétitions de la même manière qu'il y a 30 ans."