L'UEFA saisie après Sparta - Monaco

De nouveau auteur d’une prestation XXL à Prague pour placer l’AS Monaco dans les meilleures dispositions au troisième tour de qualifications à la Ligue des champions, Aurélien Tchouaméni a été au cœur de nouvelles manifestations de racisme. Des cris de singe, descendus des tribunes, et parfaitement audibles sur une vidéo publiée par le club, ont ainsi ciblé le milieu de terrain.

Après l'ouverture du score de Tchouaméni et au terme de la rencontre, une frange des spectateurs a de nouveau introduit la haine dans une Generali Arena tristement célèbre pour ces épisodes répétés de racisme. Immédiatement après la rencontre, l’ASM a agi afin de s’assurer que ces cris figurent bien dans le rapport établi. Comme le rapporte L’Équipe, si l’UEFA n’a pas communiqué sur le sujet, une procédure est ouverte. Elle pourrait déboucher sur des sanctions à l’encontre du Sparta Prague.

Brillant contre le Sparta Prague, Aurélien Tchouaméni a subi à deux reprises des cris de singe à la Generali Arena (iconsport)
Brillant contre le Sparta Prague, Aurélien Tchouaméni a subi à deux reprises des cris de singe à la Generali Arena (iconsport)

Le message de Tchouaméni à l'UEFA

Face à cette énième manifestation de racisme dans une enceinte sportive, 8 mois après l’arrêt de PSG - Basaksehir après que le quatrième arbitre ait proféré des propos offensants, Aurélien Tchouaméni a décidé de prendre les choses en main. Au lendemain de la rencontre, l’espoir français a publié un message sur son compte Twitter. En anglais, ce texte titré "Notre tour d’être entendu" s’adresse directement à l’UEFA. L’ancien Bordelais interpelle ainsi l’instance européenne et structure ses propos autour de deux questions. Le Monégasque demande d'abord pourquoi les joueurs discriminés ne sont pas associés au protocole mis en place dans une telle situation. Pour rappel, à Prague, l’arbitre de la rencontre Michael Oliver avait demandé la diffusion de messages sur les écrans géants du stade. Une procédure conforme au protocole. L'interruption du match n'intervient ensuite qu'après une seconde constatation d’abus.

Dans une deuxième interrogation, Tchouaméni se demande "pourquoi ne pas arrêter le match 5 minutes pour constater les chants alors qu’on le fait pour vérifier si un joueur est hors-jeu ?". Avant de conclure son message par "la fierté de ses origines", le Monégasque craint de voir une nouvelle fois "un buzz d’un ou deux jours avant de passer à autre chose jusqu’au prochain épisode". À l’UEFA désormais de prendre les mesures qui s’imposent.