Mbappé contre le PSG ?

Le Paris Saint-Germain est de nouveau au cœur d'une histoire grave. Mediapart révèle que le club aurait embauché une société afin de mener une campagne à l'encontre de sa star Kylian Mbappé. Une information qui a eu comme l'effet d'une bombe au sein du club et dans le monde du football. Personne ne s'attendait à ce qu'une telle affaire sorte. Si ces accusations sont avérées, alors Mbappé aura le droit de rompre son contrat avec le PSG.

Kylian Mbappé visé par des comptes twitter gérés par le PSG. (Icon Sport)
Kylian Mbappé visé par des comptes twitter gérés par le PSG. (Icon Sport)

C'est ce que révèle Tatiana Vassine, avocate spécialisée dans le droit du sport. Elle affirme : "Chacune des parties liées par un contrat de travail est soumise à une obligation de loyauté qui est l’équivalent de l’obligation de bonne foi existant dans tous les contrats. Cette obligation requiert que le salarié, comme l’employeur, exécutent leurs obligations l’un envers l’autre de manière loyale, et évidemment sans nuire à l’autre." Le PSG a manqué à son devoir envers Kylian Mbappé. De ce fait, le joueur est en droit de demander une rupture de contrat.

Une rupture pour faute grave

Tatiana Vassine rappelle que "les joueurs professionnels sont liés à leur club par un contrat de travail à durée déterminée". "Ce type de contrat ne peut être rompu que dans des cas précis comme la faute grave. Elle a par exemple été retenue dans des cas de violences physiques, verbales ou d'abus de la liberté d’expression. Si elle était avérée et imputable à l’employeur, donc le club, ce serait à mon sens suffisamment grave pour justifier une rupture du contrat", conclut l'avocate. Kylian Mbappé peut donc rompre son contrat avec le club s'il est bien le commanditaire de cette "armée numérique".

Le PSG devra verser l'intégralité des salaires du joueur jusqu'à la fin de ce dit contrat. Pour rappel, Kylian Mbappé est lié au club jusqu'en juin 2024. "En cas de contentieux, il appartiendrait aux instances comme le conseil de prud’hommes ou la commission juridique de la LFP de trancher ce point au vu des éléments figurant dans le dossier. Ce sont elles qui ont le dernier mot", précise Tatiana Vassine. Une affaire qui risque de faire d'elle parler durant encore plusieurs semaines.