En clôture de la 27ᵉ journée du championnat de France de Ligue 1, l'Olympique de Marseille (OM) recevait le Paris Saint-Germain (PSG) dans un stade Vélodrome particulièrement comble. L'ambiance bouillonnante de l'enceinte phocéenne a triplé de volume à la 40ᵉ minute, au moment où Benoit Bastien, l'arbitre principal de la rencontre, prend la décision de distribuer un carton rouge à Lucas Beraldo. Fautif sur une percée de Pierre-Emerick Aubameyang, le défenseur central parisien n'avait à l'origine reçu aucun carton, mais l'assistance vidéo a, en quelque sorte, forcé l'homme au sifflet à revenir sur sa décision. A la fin de la rencontre, ce dernier a expliqué sa décision de sortir le carton rouge.
"Je suis alerté par mon arbitre assistant qui me signale une faute de Lucas Beraldo. Mon assistant vidéo me demande, à juste titre, d’analyser l’action car on est dans un cas de potentiel carton rouge, explique-t-il au micro de Prime Video. Après avoir vu les images, c’est évident pour moi que c’est un anéantissement d’une occasion nette de but. Le critère numéro un, c’est la position des défenseurs en capacité de pouvoir intervenir. La dynamique de l’action vers la profondeur et l’absence de défenseur sont les critères qui permettent de dire, malgré la distance, qu’une action a été stoppée par l’intervention illicite de Lucas Beraldo." Mais ce n'est pas tout.
"Par mon positionnement, je vois les joueurs de profil. Je ne peux donc pas voir le bras de Beraldo qui bouscule Aubameyang. Je crois que c’est à l’épaule dans une position naturelle, d’où l’intervention de mon assistant. Au regard des images, mon assistant a clairement identifié la bousculade avec ce bras."
Benoit Bastien, l'homme de cet OM - PSG ?
Réduits à 10, les joueurs du PSG n'ont pour autant pas laissé l'OM l'emporter. Buteur dès la reprise de la deuxième mi-temps, Vitinha était rejoint en fin de rencontre par Gonçalo Ramos. La victoire 2 buts à 0 aurait toutefois pu prendre une autre tournure. La faute à un hors-jeu olympien sifflé sur le but inscrit par Jordan Veretout. Au moment de cette action, il n'y avait encore que 1 à 0 pour Paris. Là aussi, Benoit Bastien a tenté d'expliquer sa décision.
"Au moment de la frappe, ce joueur (Luis Henrique, ndlr) est en position de hors-jeu. Il est donc sanctionné. Et il a aussi une très grande proximité avec le gardien de but (Donnarumma, ndlr) et donc il influence forcément sa capacité à intervenir. Dans le sens des lois du jeu, le but est refusé. Sa position devient sanctionnable." De quoi apaiser les tensions ? Rien n'est moins sûr...