Un Lyon au plus mal
L’Olympique Lyonnais ne vit actuellement pas des jours glorieux. Largués en championnat avec une décevante 13e place, un départ de Juninho du poste de directeur sportif et les incidents au cours du match OL-OM, les supporters lyonnais ont de quoi s’agacer. Pour le moment, Peter Bosz et ses joueurs ont du mal à trouver cette fameuse régularité qui manque tant aux Lyonnais au cours d’une saison complète de Ligue 1. Aulas a donc dû répondre à certaines critiques.
- A lire aussi : OL : Aulas sort du silence et évoque le départ de Juninho
Comme souvent, lorsque Lyon n’est pas au meilleur de sa forme ou lorsque le club traverse une phase houleuse, Jean-Michel Aulas porte ses responsabilités au micro des journalistes. Pour s’appuyer sur un média plus important que de simples tweets, Aulas a décidé d’appeler RMC pour intervenir dans l’émission Rothen s’enflamme.
Aulas dément certaines vérités
Parmi les critiques formulées à l’encontre du président rhodanien, on y trouve notamment celles qui reprochent à l’OL son manque d’ambition lors du dernier mercato. Pour répondre à cela, Aulas proteste sur RMC. « Je suis vraiment obligé de vous répondre car vous dites des contre-vérités évidentes. Sur les deux dernières années, on a été le plus gros investisseur en France après le PSG, avec 164 millions d’euros. C’est un fait. On a pris un certain nombre de joueurs, prêtés ou libres, avec des primes »
Pour lui, il est clair que Lyon a été un des plus gros investisseurs en terme d’enveloppe mercato. Et ce, particulièrement lorsqu’il a fallu donner les moyens à Juninho d’avoir « l’équipe qu’il souhaitait ». Sur les deux dernières années, les chiffres avancés par Aulas sont bien réels mais ne permettent pas d’expliquer totalement la perdition de l’OL cette saison. En effet, le club n’a dépensé que 6 millions d’euros cet été, en comptant majoritairement des arrivées libres (Damien Da Silva, Boateng…), et des retours de prêt.
Sa relation avec Peter Bosz
Les critiques formulées par ses détracteurs émettent également un jugement autour de la gestion des entraîneurs par Jean-Michel Aulas. Mais pour lui, le problème ne vient pas de là.
« En matière de relation avec l'entraîneur, vous pouvez penser que je suis has been, mais ça fait des années que j’ai ces relations. Je pense que je sais faire. En termes de performances, sur 30 ans on est le premier club français en matière de participation en Coupes d’Europe. Certes, on est 13e de Ligue 1 et on va rectifier le tir mais en Europe on a fait 5/6. On est le seul à le faire. »
Aulas dément donc formellement un problème au niveau de l’entraîneur.
Le recrutement et l’importance du scouting
Enfin, Jean-Michel Aulas a fini son intervention en évoquant les méthodes de recrutement de l’Olympique Lyonnais. Fort et fier de son académie, Aulas a investi 20 millions du budget du club juste pour celle-ci, ce qui fait du club le seul à en faire autant en France. « Ce qui n’a pas été dit dans ces débats, c’est qu’on a la troisième meilleure académie d’Europe, avec 16 scouts, a-t-il développé. On a 20 millions d’euros pour notre académie, on est les premiers en France à ce niveau-là. »
Concernant le mercato, Aulas a préféré justifier ses méthodes en évoquant un principe de scouting basé sur des caractéristiques de joueurs fondées sur un ensemble de données. « Au sujet du mercato : on ne va pas envoyer 20 scouts dans les 20 plus grands clubs d’Europe voir tous les matchs, parce que ça ne sert à rien. Ce qu’il faut c’est avoir un ensemble de données sur les joueurs, définir les critères et les caractéristiques qu’on veut pour lui et, ensuite, rechercher tous les joueurs, en Europe et dans le monde, qui correspondent à ces caractéristiques », a-t-il déclaré lors d’un échange avec Jérôme Rothen.
- A lire aussi : OL : Aulas exprime ses ambitions pour le mercato hivernal
Le championnat de France étant très homogène cette saison, la 13e place de l’Olympique Lyonnais n’est toutefois pas définitive. Avec un peu de plus de régularité et d’ambition dans le jeu des joueurs, Lyon devrait retrouver rapidement les places européennes.