« Nous avons la chance d'être la voix de milliers de Marseillais exaspérés par la situation du club ». Christian Cataldo, l'un des leaders des groupes de supporters de l'OM réunis en conférence de presse ce vendredi 19 février, n'a pas pris de gants au moment de faire le procès de Jacques-Henri Eyraud. Le président du club a été la cible principale du communiqué commun des ultras récité ce vendredi. Les groupes de supporters ont une nouvelle fois réclamé son départ, sous peine de manifestations d'ampleur.

Le 20 janvier, face à Lens, des groupes de supporters de l'OM déploient une banderole pour faire part de leur colère. Photo Icon Sport
Le 20 janvier, face à Lens, des groupes de supporters de l'OM déploient une banderole pour faire part de leur colère. Photo Icon Sport

Eyraud dans le viseur des supporters de l'OM

« On est dans un club fantôme, à l’image de son actionnaire. Nous voulons un président avec du respect pour le club, ses valeurs. Qui s’y connaît au football, qui a du respect pour les Marseillais. Cette personne doit être consciente d’être dans une ville différente des autres », a tonné Christian Cataldo. Ce n'est pas une remise en question de la part de "JHE" qu'ont réclamée les groupes de supporters, mais le départ sans conditions du président de l'Olympique de Marseille, dont le profil d'homme d'affaires parisien semble incompatible avec sa fonction.

« Nous ne voulons pas du modèle américain. L’OM est une religion qui se transmet de famille en famille. Les supporters ont fait de leur passion une singularité. Nous retenons vos responsabilités, JHE. Face à l'échec avéré de votre projet, nous ne vous considérons plus comme dirigeant de l’OM. »

Christian Cataldo, leader du groupe de supporters Dodger's, lisant le communiqué commun des ultras

Le 20 janvier, face à Lens, des groupes de supporters de l'OM déploient une banderole pour faire part de leur colère. Photo Icon Sport
Jacques-Henri Eyraud semble bien seul au sein d'un club dont il est pourtant le président. Photo Icon Sport

La fin justifie les moyens

Les groupes de supporters concernés ne se sont pas contentés de simples recommandations. Ils ont menacé de prendre la rue si leurs revendications n'étaient pas exaucées.

« On sait qu'il va être difficile de le faire partir. McCourt et Eyraud vont se retrouver face à tout Marseille. On va faire des demandes de manifestations à la préfecture. On va tous descendre sur la Canebière. »

Rachid Zeroual, leader du groupe de supporters des South Winners, en conférence de presse

Le 20 janvier, face à Lens, des groupes de supporters de l'OM déploient une banderole pour faire part de leur colère. Photo Icon Sport
Les groupes de supporters de l'OM en ont ras la casquette de Jacques-Henri Eyraud. Photo Icon Sport

La guerre de tranchées... avant la guérilla?

Il faut dire que le président de l'Olympique de Marseille s'en est directement pris aux groupes de supporters à la suite de l'attaque du centre d'entraînement du club fin janvier. Jacques-Henri Eyraud a ainsi adressé une mise en demeure à plusieurs groupes, lundi 15 février. Mais même avant les incidents à la Commanderie, le président du club s'était montré particulièrement maladroit en tenant des propos considérés comme un manque de respect envers l'histoire du club.

« Enième provocation: la remise en cause des groupes historiques de supporters. Vous pensiez vous attaquer à des associations vieilles de 35 ans, vous vous êtes en réalité attaqué à une ville toute entière. »

Christian Cataldo, leader du groupe de supporters Dodger's, lisant le communiqué commun des ultras

Avant que la ville entière ne s'attaque à lui ? Jacques-Henri Eyraud peut serrer les fesses, tant les groupes d'ultras marseillais rallient des soutiens de poids et en nombre à leur cause. L'emblématique rappeur marseillais Akhénaton ou l'ancien joueur de Ligue 1 Brahim Thiam ont ainsi manifesté leur soutien... tout comme l'ancien international français Mathieu Valbuena à en croire Christian Castaldo : « Même Valbuena est avec nous. Et pourtant on lui en a mis dans la tête (rires). » Reste plus qu'à rallier Karim Rekik et Kostas Mitroglou, et l'affaire sera dans le sac.