Une fracture profonde à l'OL
À l'heure actuelle, il est difficile de savoir quel adversaire sera le plus coriace pour l'OL. S'agira-t-il de ses futurs adversaires, ou de lui-même ? C'est la question que l'on peut se poser au vu de l'actualité récente du club. Et tandis que la bisbille entre Textor et Aulas se poursuit, l'effectif lyonnais paraît plus divisé que jamais. Le journaliste Sofiane Zouaoui a dressé pour Génération After sur RMC Sport un état des lieux assez accablant en ce qui concerne le vestiaire des Gones.
Avant même le début de la saison, les départs conjugués de Lukeba et Barcola ont été mal vécus. D'une part parce que la promesse de Textor de conserver les meilleurs talents n'a pas été respectée. D'autres parts, car d'autres joueurs auraient aimé partir, eux aussi, ce qui ne leur a pas été possible. Nicolas Tagliafico a été cité parmi ses joueurs, mais le latéral argentin avait démenti.
Lacazette, Tolisso et Cherki symboles de cette division
Ensuite, trois joueurs en particulier cristallisent le trouble actuel à l'OL. Le premier est Alexandre Lacazette. Muet depuis le début de la saison (1 but), le "Général" a du mal à dissimuler son courroux. "Sa frustration est très visible dans l'équipe. Elle pèse énormément", affirme Zouaoui. Lacazette, qui aurait refusé une offre de l'Arabie Saoudite, déplorerait le niveau insuffisant de ses coéquipiers. Pour son ami Corentin Tolisso, c'est un peu l'inverse. Ses performances décevantes interrogent ses coéquipiers alors qu'il enchaîne les titularisations.
À l'opposé des deux cadres, Rayan Cherki est, lui aussi, vecteur de tensions à cause de son attitude. "Il prend une place très importante dans l'équipe, parce qu'il est volubile, parce qu'il parle fort, parce qu'il a une façon de parler parfois moqueuse. Ça pose un sacré souci à l'entraînement." Et alors que Grosso ne l'a pas titularisé contre Brest, certains coéquipiers partagent ce choix. "Certains joueurs pensent qu'il n'est pas légitime parce qu'il ne fait pas les efforts sans ballon sur le terrain."
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Ajoutez à cela des recrues mal intégrées, et vous obtenez un vestiaire plongé dans le chaos. "L'intégration des nouveaux est bidon. Il y en a un arrivé cet été qui veut déjà partir. Il n'y a pas de cohésion de groupe" conclut Zouaoui. Les travaux de Fabio Grosso sont colossaux.