Les faits remontent à vendredi dernier. En match avancé de la 25e journée de Ligue 1, Lille et Metz ont fait match nul au bout d'une triste soirée (0-0). En prime, on a eu droit à une altercation entre Frédéric Antonetti, l'entraîneur messin, et Sylvain Armand, coordinateur sportif du LOSC. Les deux hommes, ainsi que le président des Dogues, ont hérité d'une sanction. Mais le technicien corse a été le plus durement touché, écopant de dix matches de suspension, dont trois avec sursis. Une mauvaise nouvelle de plus pour une formation pleinement engagée dans la course au maintien.

"Je suis forcé de m'adapter", peste Antonetti

Ce vendredi en conférence de presse, Frédéric Antonetti est brièvement revenu sur sa sanction. L'ancien coach de Bastia, Saint-Etienne, Nice, Rennes et... Lille, 60 ans, a fustigé la commission de discipline de la LFP : "Quand je vois les nombreux messages que j'ai reçus du monde du football, c'est très révélateur. Les décisions de la commission de discipline ne font que renforcer mon opinion sur comment est géré et organisé le football depuis très longtemps... Je n'ai rien à ajouter !"

Avant, finalement, d'ajouter : "Mon absence est un handicap, mais je suis forcé de m'adapter. Benoit Tavenot sera au bord du terrain. J'ai toute confiance en lui. Il a les capacités pour réussir et devenir un bon entraîneur de Ligue 1. C'est un gros travailleur, et il est beaucoup aimé par les joueurs. Il fait énormément de bien et me tire vers le haut." Le technicien de 45 ans, natif de Paris, va avoir une belle occasion de faire parler de lui. Et ce durant les deux prochains mois, le temps de l'absence d'Antonetti sur le banc.

Metz va jouer sa peau sans Antonetti

Pour rappel, lors de son arrivée du FC Metz en 2018, le FC Metz évoluait encore en Ligue 2. C'est Frédéric Antonetti qui est parvenu à trouver la bonne formule pour permettre aux Lorrains de retrouver l'élite du football français. Aujourd'hui, les Grenats sont avant-derniers de Ligue 1, même si le classement est susceptible de changer à chaque journée en bas de tableau. Autant dire qu'ils n'avaient pas besoin de cette très lourde sanction, surtout dans une position aussi délicate.

Et le calendrier de Metz ne s'annonce pas de tout repos. Il faudra à la fois lutter face à de grosses cylindrées comme Nantes ce dimanche, puis Lens, Rennes ou encore Monaco. Mais aussi prendre de précieux points contre des concurrents directs, à savoir Saint-Etienne, Bordeaux et Clermont. Autrement dit, lors du retour sur le banc de Frédéric Antonetti, fin avril, le club à la Croix de Lorraine devrait en savoir un peu plus sur ses réelles chances de survie en L1.