Lille n'a pas tremblé. Mis sous pression par le PSG, qui avait repris la place de leader en battant Lens, le LOSC devait absolument prendre les trois points pour retrouver les commandes. Mission accomplie face à Nice, et avec brio (2-0). Quasiment jamais inquiétés par leur adversaire, pourtant venu pour proposer du jeu, les Dogues ont appliqué le même tarif que d'habitude à ces Niçois au profil un peu atypique en Ligue 1. Solidité défensive, réalisme offensif : la recette est connue mais elle a encore frappé. De l'excellent boulot, qui replace Lille un point devant le PSG alors qu'il ne reste que trois journées à disputer...
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Les Niçois tentent de construire, Lille ne les laisse pas faire
Même face au leader, Nice ne change pas sa stratégie. C'est en construisant depuis l'arrière, et sans renoncer aux prises de risque près de leur surface, que les Aiglons espèrent réaliser un gros coup. Mais dès la première minute du match, le LOSC annonce la couleur. Les Dogues se positionnent très haut et se jettent sur tous les ballons. Nice est cantonné dans son camp et se voit refuser la permission de sortir. Seules deux séquences de passes assez bluffantes par leur maîtrise technique et leur vitesse d'exécution permettront aux Aiglons de se défaire des griffes lilloises. Mais les attaquants niçois se retrouvent alors beaucoup trop esseulés pour inquiéter la muraille lilloise, malgré les bonnes déviations de Kasper Dolberg.
Le danger est plutôt à chercher du côté de la défense des visiteurs. En jouant près de leur surface, les Aiglons s'exposent. Une stratégie fatale quand l'équipe adverse possède un buteur de la trempe de Burak Yılmaz. L'attaquant de 35 ans, qui n'avait eu qu'un ballon à se mettre sous la dent, transforme le second en or. Après une belle initiative de Reinildo et une remise astucieuse de Jonathan David en point d'appui, le Turc signe une frappe merveilleuse par sa pureté et sa précision, à l'entrée de la surface. Walter Benitez ne peut que s'incliner (1-0, 13e).
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Si Nice réplique instantanément grâce au remuant Youcef Atal (centre fort qui pousse Mike Maignan à intervenir), le cours des choses reprend ses droits. Les visiteurs ne trouvent pas la clé pour perturber les hyènes lilloises. Le mâle alpha Mike Maignan se distingue même par une relance à la main de 60 mètres, qui met Jonathan David en orbite vers le but. Mais le Canadien perd son duel face à Hassane Kamara.
Nice à dix, le LOSC à bloc
L'expulsion de Jordan Lotomba trois minutes après le retour des vestiaires va faciliter la tâche des Lillois. Obligé de faire sortir son artiste Rony Lopes pour faire entrer un défenseur central, Adrian Ursea sait que la mission s'annonce impossible. Lille ne met d'ailleurs pas longtemps à faire fructifier sa supériorité numérique. A la retombée d'un ballon dégagé à l'entrée de la surface, Zeki Çelik claque un petit bijou de volée de l'extérieur du pied dans la lucarne adverse (2-0, 55e).
La fin des illusions pour l'OGCN, le début des réjouissances pour le LOSC, qui ne se contente pas uniquement de gérer. Burak Yılmaz passe ainsi à un poteau du 3-0 (64e). Lille terminera la rencontre avec deux buts en quatre frappes cadrées, signe de son réalisme encore une fois saisissant. Quant aux Aiglons, ils n'ont tout simplement pas tiré la moindre fois au but ! Signe, une fois de plus, que le LOSC est un bunker. Un bunker qui continue de filer vers le titre...
Le récap
LOSC 2 - 0 OGC Nice
Buts : Yılmaz (13e) et Çelik (55e) pour le LOSC
Compos :
Lille : Maignan - Çelik, Fonte, Botman, Reinildo - Araujo (75e, Ikoné), André, Soumaré (75e, Xeka), Bamba - Yılmaz (71e, Yazıcı), David (88e, Bradaric). Entraîneur : Christophe Galtier.
Nice : Benitez - Lotomba, Todibo, Saliba, Kamara (70e, N'Soki) - Claude-Maurice, Schneiderlin, Boudaoui (75e, Lees-Melou) - Lopes (52e, Daniliuc), Dolberg, Atal (70e, Pelmard). Entraîneur : Adrian Ursea.